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Lascaux / La censure par omission

 

Censurés

 

Le 21 janvier les auditeurs de France bleu Périgord ont pu entendre des propos alarmants tenus, au sortir de la grotte de Lascaux, par Yves Coppens tout juste nommé à la tête du nouveau comité scientifique chargé du sauvetage des peintures rupestres moribondes. En conclusion d'une interview accordée à Valérie Dejean, le célèbre paléoanthropologue déclare qu'il «  n'est pas très serein » s'agissant de l'avenir des fresques aujourd'hui envahies par les fameuses moisissures noires à pigment de mélanine.

            Curieusement, cette analyse qui confirme les craintes des défenseurs d'un site exceptionnel classé au patrimoine mondial de l'humanité, n'a pas été reprise dans les éditions suivantes du journal et, avec une unanimité remarquable, les autres médias audiovisuels comme l'ensemble de la presse écrite dont la servilité est bien connue ont fait l'impasse sur cet avis qu'on peut estimer autorisé bien qu'il n'émane pas d'un spécialiste.

Les  dérisoires boutades et autres considérations filandreuses du ministre de la culture ont été, en revanche, abondamment  relayées : toutes se voulaient rassurantes de sorte que le béotien en a sombré dans un abîme de perplexité. Puisqu'il n'y a pas de problème à Lascaux pourquoi donc organiser ce raout médiatique, si les taches sont en voie de résorption pourquoi destituer un précédent comité scientifique qui aura parfaitement su traiter la contamination bactériologique et lui substituer un nouvel aréopage de spécialistes de ces « sciences dures » sans lesquels la « Chapelle Sixtine de la préhistoire » serait fichue ? Pourquoi en outre la composition de la nouvelle équipe n'est-elle pas divulguée ? Serait-il si difficile que ça de dénicher des scientifiques soumis et discrets ou adeptes de la langue de bois? Va comprendre Charles !

À l'occasion de la visite de Frédéric Mitterrand on a pu toutefois  apprendre la disgrâce de Jean-Michel Geneste viré de son poste de conservateur de la grotte au profit d'une certaine Muriel Mauriac (1). L'ancien responsable du site  placardisé sans tambours ni trompettes, aura tout le temps désormais de ruminer sa vengeance puisqu'on lui a confié les rênes d'une incertaine et obscure direction  « des recherches menées sur place ».

          

 

Notre illustration empruntée à la PQR / Coppens (qui se fend la PIP(e) ?) au micro de Valérie Dejean « Je ne suis pas très serein »; en arrière-plan, en pull canari, J.M Geneste… qui fait grise mine !

 

Ch.C le 23/1/2010  lire aussi :Lascaux entre les mains de Coppens & « Lascaux 2, le retour » des nuisances !

 

(1) Muriel Mauriac-Le Héron (Quelque chose nous dit que nous aurons l'occasion de reparler de MMLH) qui connaît certainement beaucoup de monde dans les allées du pouvoir sarkozyste  n'est pas vraiment la personne ad hoc  pour un tel poste où son  prédécesseur bénéficiait, lui au moins, d'une réelle légimité !  voir le CV de Muriel ci-dessous. Ah les apparatchiks !

« Née en 1968, elle a poursuivi des études d'histoire de l'art et de muséographie à l'école du Louvre et à l'université de Paris IV Sorbonne (dont un D.E.A. sur Ignacio Zuloaga), avant d'intégrer en 1995 l'école nationale du patrimoine. Après avoir été inspecteur des monuments historiques en Lorraine, elle est, depuis 1999, conservateur régional adjoint des monuments historiques à la direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France ». Aujourd'hui Mme Mauriac a pris du galon avec une nommination à la DRAC Aquitaine en qualité de conservateur régional.

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10/02/2010
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