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Le sauvetage de Lascaux est-il une priorité?

 

Hadopi, Droits d'auteur et Internet, Audiovisuel public, nominations et gestion de la suppression de la pub, fusions, Intermittents, Gratuité des musées, Ambitions et moyens en matière de création artistique … Voilà quelques unes des tâches auxquelles le nouveau Ministre de la Culture devra s'atteler en priorité.

Il en est une autre, passée sous silence, qui devrait aussi lui donner du fil à retordre: le sauvetage de Lascaux !

Après bien de funestes péripéties, liées à une gestion laxiste, qui avaient mis en péril le sanctuaire, voilà que depuis plus de 2 ans  ses fresques inouïes sont victimes d'une prolifération de moisissures noires à pigment de mélanine. Puisque tous les traitements biocides employés jusqu'à présent pour endiguer les attaques d' Ulocladium atrum et de Gliomastix dichromospora. sont restés inopérants et causent sans doute au décor menacé plus de mal que de bien,  il faut  se rendre à l'évidence; le ministère de la culture et tous les savants aréopages en charge, jusqu'à présent, du problème ont largement failli et il conviendra pour protéger ce patrimoine mondial en déshérence de confier désormais la direction des opérations à un comité scientifique international duquel il vaudrait mieux exclure les français pour incompétence manifeste !

Reste que le nouveau locataire de la bastille culturelle de la rue de Valois pourrait cependant faire œuvre utile en faisant déverser des tonnes de béton sur Lascaux 2, sinistre fac-similé implanté à tout juste 200 m de la « Chapelle Sixtine de la préhistoire » qui draine depuis des lustres près de 300 000 visiteurs par an et dont l'exploitation éhontée met à mort le site original.

Bien sûr, le cas échéant, le Conseil général de la Dordogne et ses apparatchiks tenteraient  de s'opposer à cette mesure de bon sens et elle susciterait au pays de Jacquou le croquant une levée de… tiroirs caisses de la part des poujadistes professionnels du tourisme.

Le neveu de l'ancien Président de la République se laisserait-il alors, dans le cas bien improbable où il se soucierait autant de patrimoine universel que du financement du cinoche franchouillard (qui sans la manne de l'État succomberait pour cause de médiocrité), impressionner par les cris d'orfraies des uns et des autres ?  On est en droit de le redouter.

On peut, trés bien, après tout, préférer verser des avances sur recettes à un nanar cinématographique de plus de Zabou Breitman plutôt que s'impliquer dans la sauvegarde du chef d'œuvre fondateur de la culture occidentale !

Ch.C



10/07/2009
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