La spiranthe d'automne
Les scabieuses et les campanules ponctuent de leurs fleurs bleues, mauves et violines les arides pelouses xérophiles du plateau et les azurés, les fluorés et les paons du jour papillonnent encore pourchassant inlassablement une compagne qui mime la fuite. … On pourrait toujours, le souffle chaud de la brise aidant, se croire en plein été. Pourtant les colchiques ont déjà pointé le bout de leur nez dans la vallée et sur l'échine calcaire qui domine les paresseux méandres de la Lizonne, la spiranthe d'automne a fait, depuis peu, son apparition.
Cette orchidée, la plus tardive des espèces locales, signe la fin de la belle saison. Si elle était haute comme trois pommes, on la remarquerait, elle qui se signale par sa tige tirebouchonnée sur laquelle se greffent ses délicates inflorescences, dont le labelle teinté de jaune se distingue des autres pétales d'un blanc subtilement mêlé de vert très pâle comme celui des jeunes clochettes du muguet.
Sa taille qui varie de 5 à 15 centimètres la rend cependant discrète et lui assure une protection propre à triompher des recherches de bien des botanistes amateurs pressés. Sur quelques arpents de cailloux grisâtres disputés aux herbes rases, aux mousses et aux lichens, elle et ses semblables se sont malgré tout donné rendez-vous par centaines en quelques jours. Menues, fragiles mais obstinées … déterminées à annoncer les derniers embrasements de septembre comme la primevère sait se faire le héraut d'avril.
En Asie le blanc, c'est la couleur du deuil et la spiranthe qui l'a adoptée évoque aussi l'approche du long engourdissement de la nature. La marée des froidures sèches ou humides, va bientôt submerger le causse et les quelques jours d'éternité dont jouissent ces modestes orchidées leur servent à donner le change et à nous préparer au pire, c'est-à-dire à la disparition de leur timide sourire. Après elles, dans leur famille, il n'y aura plus, jusqu'au printemps, de relève ! Ça fait quand même six mois cette affaire !
Il est terriblement long à venir le temps des fleurs quand on guette impatiemment leur venue, il est terriblement bref quand on s'alarme de leur disparition prochaine
Cluzeaux d'Argentine : mutilations annoncées !
Daté de janvier 2011, le bulletin municipal N°30 de La Rochebeaucourt l’assure : les « Cluzeaux d’Argentine (seront) bientôt sécurisés ». Les fidèles lecteurs de ce blog savent déjà (voir liens ci-dessous) que derrière cette information se profile la mutilation d’un des plus exceptionnels sites troglodytiques de Dordogne sacrifié sur l’ autel du tourisme de masse.
Ainsi donc, cette commune en perdition du Périgord vert ( la localité éponyme est privée d’épicerie, de boulangerie (1) et a sauvé cette année de justesse son école promise à une prochaine fermeture) va engager des travaux coûteux et absolument injustifiés au plan économique et culturel pour permettre la visite gratuite de ce site archéologique médiéval à des randonneurs dépourvus d’allant physique !
L’intérêt des cluzeaux médiévaux d’Argentine réside dans la présence de nombreux sarcophages et silos creusés à même le sol d’excavations karstiques initiales. Ces fosses contiguës dont certaines dépassent une profondeur de 3 mètres peuvent occasionner de multiples accidents et l’absence de garde-corps préservant le visiteur d’une chute au pied de la falaise qui abrite les salles funéraires ou d’ensilage multiplie les risques encourus. En conséquence barrières, rampes, rambardes seront scellées dans les parois rocheuses et ces installations, drainant l'humidité et les eaux de ruissellement favoriseront la gélifraction fragilisant à terme un monument rupestre alors dénaturé.
De nombreuses photos des cluzeaux d'Argentine sont accessibles en cliquant sur Patrimoine/archéologie & Argentine & divers
La progression dans le couloir bifide d’accès à ces cavités est particulièrement délicate tant l'usure de ses marches multi-séculaires le transforme en un véritable toboggan ; La hauteur de ce double conduit contraint par endroits les personnes de grande taille à courber la tête pour éviter des chocs violents contre la voûte … aussi faudra-t-il, vraisemblablement le surcreuser pour améliorer la progression de quelques « bobos » venus s’encanailler sous terre guidés par des histrions de la communauté de communes du Mareuillais ?
Les « bâtiments de France » qui gardent un silence inquiétant autoriseront-ils ces aménagements plus que contestables? On peut le craindre car les fonctionnaires de ce service dit d’état si pointilleux, en matière du respect du patrimoine vis à vis des particuliers font preuve du plus grand laxisme lorsqu'ils ont affaire aux élus et aux collectivités locales !
Selon le dernier bulletin municipal une entreprise est venue sur place le 4 janvier dernier « pour inspecter la falaise ». Elle devrait d’ici peu rendre un avis jugé autorisé... Ses conclusions prendront-t-elles en considération la dangerosité avérée de celle de l’abbaye de Brantôme qui menace de s’effondrer sur la populace estivale, tiendra-t-il compte des éboulements ayant affecté, juste au dessus de la Dronne, le cluzeau de Chambre-Brune (Valeuil) ou le fort troglodytique de La Roque Gageac dont la sécurisation s’avère impossible ? Nul ne le sait pour l’heure.
Toujours est-il, puisque, en Périgord, les élus ont pour habitude de mettre la charrue avant les bœufs, qu’un plan de financement a d’ores et déjà été mis sur pied quel que soit le résultat de l’enquête technique préalable !
Les opposants au projet iconoclaste sont priés de la fermer… les décisions sont déjà prises !
À suivre…
(1) La mairie finance la création d'une boulangerie… sans savoir si la mise à disposition, clef en main, d’un moderne outil de travail séduira un quelconque professionnel ! Si, par miracle, tel était le cas, celui-ci s'exposerait, faute de clientèle suffisante, à de graves difficultés financières. À La Roche, depuis 10 ans, 4 épiciers auront jeté l’éponge faute d’avoir été soutenus par une population attirée par les grandes surfaces commerciales environnantes
Lire aussi
Argentine : un projet loufoque d'aménagement des cluzeaux !
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Mareuil / La Maison des Cluzeaux : l'éclosion d'une coquille vide
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« Maison du patrimoine et des cluzeaux »
Article ajouté le 2008-10-01 , consulté 590 fois
Lire surtout :« Ils n'en mouraient pas tous d'envie, mais tous en étaient frappés ».
ou "Mai...aison, mai...aison" comme dirait E.T !
Article ajouté le 2008-01-14 , consulté 759 fois
grotte de tourtoirac : le prix de la visite est dissuasif !
À la veille de l'ouverture au public de la grotte de La Clautre (Tourtoirac) les responsables du projet sont, pour des raisons cruciales, dans leurs petits souliers. Le coût de leur initiative, financée par le contribuable, dépasse 1,7 million d'euros et il est fort douteux que l'équilibre financier soit jamais atteint. La cavité au décor de calcite bien ordinaire, manque d'attractivité, on ne peut la parcourir que sur à peine 300 mètres et le prix de la visite en est dissuasif ; 7,50 € ( 50 balles quand même !) pour un adulte. Les propriétaires de la grotte de Villars pratiquent des tarifs comparables ( avec 4,50 € ils sont minorés malgré tout pour les enfants - ceux de La Clautre atteignent 5 €-) mais au moins les amateurs en ont-ils pour leur argent puisque la caverne renferme également de surprenantes peintures magdaléniennes et qu'avant la visite un film leur est projeté sur l'histoire géologique du plus grand réseau karstique du Périgord (plus de 11 km).
La Clautre, d'ici peu, pourrait bien être aux finances départementales ce que le Pôle International (sic) de Préhistoire, la danseuse du CG24, est depuis trop d'années déjà … un véritable boulet ! (1)
(1) Aucun opérateur privé soucieux de rentabilité économique ne se serait risqué dans une telle entreprise.
Ch.C le 14 /4/2010
Commentaires glanés sur la visite touristique de la grotte de Tourtoirac
L'éclairage global est insuffisant de telle sorte qu'on regarde plus ses pieds que la cavité elle-même. Éclairage qui n'arrive pas à dissimuler les apprêts d'un faux lac souterrain et les boulons en paroi qui tentent de sécuriser la cavité. L'âge venant, une baisse de la vue est un évènement physiologique qui touche la plupart des gens (le troisième âge doit pourtant composer le principal de la clientèle). Il n'y a que trois stations au cours de la visite. Temps où les commentaires péremptoires du guide sont récités sans micro (pourtant, les malentendants n'ont pas droit à un tarif réduit). Dans les commentaires péremptoires, on apprend que les "fistuleuses" ont au moins un million d'années, que les gouttes d'eau qui perlent sur la voûte et vous tombent sur la tête ont 150 ans. Comment les calculs ont-ils été faits ? A-t-on procédé à une coloration des eaux d'infiltration, il y a quelque 150 ans en prévision de l'ouverture de la grotte ? La visite-aller se termine sur une magnifique cascatelle artificielle alimentée par une pompe électrique (un de guides s'est fait réprimander parce que il annonçait benoîtement ou malicieusement que cette cascade était un postiche). Contrairement aux dires des présentations publicitaires de la grotte, les handicaps sensoriels ne sont donc pas pris en compte. La visite est sans grand intérêt, les visiteurs sortent de la cavité aussi peu informés qu'avant, ayant capitalisé des notions erronées sur les grottes, les circulations souterraines, les concrétions et leur genèse.
La visite de la cavité est à la hauteur des vues de ceux qui l'ont organisée, très en-dessous.
Visite à éviter, certainement. Pour le montant du droit de visite de la cavité, faites un don à une association caritative. Vous ferez œuvre utile !
Texte mis en forme et transmis par Francis Fargeaudou un des meilleurs connaisseurs du causse périgourdin et de ses richesses souterraines http://membres.multimania.fr/ffecit/gsp/
(ndlr) Cet article, entre autres, inspire à certains commentateurs des insultes d'une vulgarité sans pareille ; il va de soi qu'elles n'apparaîtront pas sur ce blog tant que leurs courageux auteurs s'abriteront derrière des pseudonymes !
Sud-ouest, média dont la servilité est bien connue, n'arrête pas de faire paraître depuis le printemps des publi-reportages visant à promouvoir la bien ordinaire grotte de La Clautre de Tourtoirac promise à la déconfiture économique. Dans son édition de ce jour, 9 juillet 2010, il en remet une couche supplémentaire à la faveur de l'inauguration des aménagements touristiques de la cavité ouverte à un rare public payant… 2 mois auparavant. L'événement dont le caractère dérisoire n'échappera à personne a fourni l'occasion à Bernard Cazeau d'aller, en ces temps de canicule, se rafraîchir, une nouvelle fois, dix pieds sous terre en compagnie du maire de la localité affublé du signe distinctif majeur de sa charge et de sa fonction : la fameuse écharpe tricolore républicaine.
Philippe Marchive, un des explorateurs de la grotte découverte par Jean-Luc Sirieix (lire sur Tourtoirac le récit de l' exploration au cours de laquelle Jean Luc Sirieix et Anne-Marie Maire devaient trouver la mort), était lui aussi une fois de plus, comme en avril dernier, du « raout » : il a prononcé, à cette occasion, les mêmes phrases pertinentes recueillies précieusement par les plumitifs vernaculaires «Aujourd'hui, cela me fait vraiment drôle, notamment de voir la grotte avec ces barrières. » Ce sera sûrement encore plus « drôle » d'ici peu pour le contribuable quand il sera invité à combler un déficit financier qui s'annonce … abyssal !
Une fois de plus l'UMPS aura su, par ailleurs, resserrer les rangs autour de Bernard Cazeau , le « Conducator de la Dordogne », ardent défenseur de ce projet loufoque: le sarkozyste Philippe Cornet, fraîchement élu au Conseil régional d'Aquitaine, affirme, droit dans ses bottes d'apprenti spéléologue que la Clautre « C'est un produit rare dans le nord du département, et il est très bien mis en valeur ». Il ne s'est d'ailleurs pas opposé au financement de l'amenagement touristique. On doit en conclure que l'élu périgourdin s'y entend aussi bien que les socialistes pour faire valser les picaillons et vider les poches du contribuable !
Ch.C le 9/7/2010
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Jovelle « çà (sic) n’est pas Lascaux »
Jean |
Gagniayre, le conseiller général de Brantôme, fervent défenseur du patois vernaculaire, ne publie pas, bon an mal an chez des éditeurs communautaristes, que des occitâneries destinées aux locuteurs du « parlé croquant » ; il en déverse beaucoup aussi, d'un tout autre genre, sur son blog www.nama24.com/jeanganiayre/.
Sa dernière contribution pêche tout à la fois par la méconnaissance du sujet dont il traite et par le parti pris révisionniste qui préside à l'exposé d'un non événement culturel : à savoir la visite, le 19 mars dernier, du sanctuaire Aurignaco-Gravettien de Jovelle à La Tour Blanche par son patron, Bernard Cazeau , le Président du CG24.
Plumitif un tantinet flagorneur avec son mentor, l'élu régional-socialiste du val de Dronne ravit la vedette à son homologue de Verteillac, Didier Bazinet (lireLa valorisation du site de Jovelle se poursuit ), en commentant, le raout culturel qui a récemment réuni sous le porche de la grotte ornée bon nombre d'apparatchiks et d'histrions… farouchement déterminés à faire disparaître des tablettes jusqu'à la plus infime trace de l'inventeur de la cavité.
Ce dernier, Christian-Alain Carcauzon , spéléologue et archéologue devait légitimement pourtant être convié à cette aimable « sauterie » par Serge Eymard, obscur vice(sic) président chargé de la culture et du patrimoine, lui qui, outre Jovelle, a découvert 3 autres sites paléolithiques majeurs du bassin de la Dronne aujourd'hui classés M.H.( Fronsac, La Font Bargeix, La Croix) lire
Pour son malheur, celui-ci ne grenouille pas au sein des coteries socialo-umpistes et bien évidemment judéo-maçonniques omnipotentes au « Pays de l'Homme », un territoire dont la fonction publique est truffée de parasites détenteurs de sinécures grassement rétribuées. Ceci explique certainement les mesquines, sournoises et déplorables (socialistes en un mot) attentions particulières dont il fait l'objet et dont la Halde pourrait bien, un jour, s'inquiéter.
Frappé d'ostracisme depuis des décennies ce chercheur a même été privé du bénéfice du RSA sur l'attribution duquel le CG à la haute main !
Pouvait-il en être autrement puisqu'au préalable on avait foulé aux pieds ses droits intellectuels relatifs à la mise au jour, suivie de publications, d'un site de si peu d'intérêt, que le pouvoir local, en roulant dans la farine son ancien propriétaire, vient de l'acquérir ?
Sans vouloir commenter, par le menu, l'insipide chronique de l'ancien médecin de Bourdeilles, précisons que la grotte de Jovelle n'a point été révélée par les travaux des carriers mais qu'elle a bien failli, elle qui depuis des millions d'années résultait d'un creusement karstique actif au Tertiaire, disparaître sous leurs pics et leurs scies à l'orée du siècle précédent. On ne s'étonne pas, révisionnisme crypto-stalinien oblige, que le nom de l'inventeur et premier analyste des gravures soit soigneusement caché mais on s'interroge tout de même sur la nécessité de mentionner les duettistes Maury (lire Serge Maury : un parcours en exemple )et Citerne… dont le seul mérite est d'être stipendiés par le pouvoir local...pour brasser de l'air en quelque sorte avec de pseudo études transformées en un appréciable fromage ( lire aussi: De xavière(Tibéri) en Christophe (Gauchon). Rappelons d'autre part qu'il n'y a encore jamais eu la moindre fouille à Jovelle et que les recherches en la matière ne peuvent donc pas reprendre mais simplement débuter...
Cazeau, expert en attractions paléolithiques ( il multiplie les duplicatas désastreux) aurait déclaré, dans un éclair de génie, que Jovelle « çà (sic) n'est pas Lascaux » (1) Sa perception de l'émergence de l'art et de la spiritualité des chasseurs-cueilleurs préhistoriques semble singulièrement indigente basique et étriquée, ce qui explique certainement une aussi stupide comparaison , à moins qu'il ne fasse référence à une éventuelle exploitation commerciale du sanctuaire!
Certes, à cette aune là, la seule qui passionne vraiment le Président du CG24, Jovelle ça n'est pas Lascaux en terme de marchandising boutiquier !
Ch.C le 22/4/201
(1) Pourquoi diable l'a-t-il donc achetée et pourquoi sa découverte par le signataire de ces lignes fut-elle, en novembre 1983, qualifiée "d'importance mondiable" par le Ministère de la culture?
(2)il est certain en revanche que Lascaux 2 c'est pire que Disneyland et que c'est plus préjudiciable au patrimoine mondial de l'humanité que le parc de Marne-la-Vallée ! lire Lascaux II cancer de Lascaux