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ENVIRONNEMENT - ECOLOGIE


À Paussac, comme ailleurs, le massacre continue !

À Paussac, comme ailleurs, le massacre continue !

 

Que restera-t-il du Périgord dans un demi-siècle ? Au mieux sans doute le souvenir, fixé sur d'anciens tirages photographiques (1) de paysages demeurés harmonieux jusqu'au tournant du 3ème millénaire !

Le mitage, le bétonnage et le bitumage, l'agriculture productiviste, le développement fugace  et anarchique auront eu raison, alors, de ce territoire qui, abusivement paré des plumes du paon s'est baptisé « Pays de l'homme »  

La région n'aura jamais su mériter le legs de la nature ni faire respectueusement fructifier l'héritage de  ses premiers habitants. L'incurie et l'aveuglement des élus… et de leurs électeurs le détruisent chaque jour un peu plus. Lascaux meurt de Lascaux II … et le pouvoir local n'en porte pas le deuil. C'est, paraît-il affaire « d'indiens » !

C'est certainement, aussi, attitude rétrograde, voire réactionnaire, et dans le même temps anti-économique que de s'opposer au massacre continu des coteaux et des causses du département.

Tous les Périgord, vert, blanc, noir et pourpre sont pourtant à cet égard logés à la même enseigne. Partout on déboise, on creuse, on prélève on dévaste sans souci de l'environnement des centaines d'hectares supplémentaires chaque année.

À La Rochebeaucourt et Sainte Croix de Mareuil les carriers des Charges Minérales du Périgord, avec la bénédiction et la complicité des autorités, (le PNR PL et la Diren  sont du nombre)  auront massacré avant 2030  80 hectares de bois, landes et pelouses xérophiles calcicoles auxquels un classement ZNIEFF et Natura 2000 n'aura pas servi de bouclier !

À La Tour Blanche et à Bourg des Maisons la société MEAC détruit petit à petit les sites les plus sauvages de ces 2 communes du Ribéracois emportant au fil de l'extraction du matériau calcaire, grottes, sites archéologiques, biotopes naturels et panoramas jusqu'alors préservés.

Il en ira de même dans la commune de Paussac où au lieu-dit Font Loriot la préfecture, traitant avec mépris les engagements d'un récent Grenelle de l'environnement va accorder pour une durée de 12 ans  une extension de pratiquement 6 hectares supplémentaires à une carrière de grès ferrugineux !

Bien entendu, comme dans tous les cas précédents ou identiques non cités dans cet article, les nappes phréatiques et les circulations souterraines seront gravement altérées par ces exploitations particulièrement préjudiciables à leur sauvegarde !

Les habitants de Saint Vivien puis de Paussac et enfin de Léguillac de Cercles lieu d'entreposage des matériaux extraits vont supporter, pendant plus de 7665 jours les va et vient de norias de camions qui défonceront, dans un nuage de poussière,  chaussées  et trottoirs  terrorisant chats, chiens vieillards et bambins s'aventurant dans les ruelles étroites de leurs villages !

 

(1) les supports numériques se seront d'ici là auto-détruits puisque, dans le meilleur des cas leur longévité n'excède pas 10 ans

 


01/04/2008
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À Paussac, un crime écologique

 

À Paussac, un crime écologique

 

Profond de 44 mètres l'Aven de Paussac,  se compose essentiellement d'une vaste salle souterraine de 60 mètres de diamètre. Les voûtes de ce gouffre, occupé par une communauté rurale durant le haut moyen âge, abritent une exceptionnelle colonie de chauves-souris qui regroupe pratiquement 7000 individus appartenant à 7espèces différentes. Cette remarquable population de chiroptères justifiait à elle seule les démarches entreprises à partir de 1999 pour obtenir le classement Natura 2000 du vallon de la Sandonnie en rive orientale duquel s'ouvre la cavité.  Malheureusement la préservation du site n'en a pas été le moins du monde améliorée. Dès 2005 nous faisions part de nos inquiétudes concernant la sauvegarde de la colonie et de son refuge hypogé.

 

 

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Ch.Carcauzon Argentine 24340 La Rochebeaucourt

 


06/06/2008
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Après nous le déluge

APRES NOUS LE DELUGE !

 

 

     Il fut un temps, bref comme le passage d'un météore, où l'écologie avait du sens… et un avenir. Deux hommes remarquables, le journaliste Pierre Fournier et l'agronome René Dumont incarnaient, au tout début des années 70, cette prise de conscience révolutionnaire : la survie de la planète et de l'humanité ne pouvait plus s'envisager sans tordre définitivement le cou à nos appétits matérialistes effrénés de consommateurs-pollueurs. Trois décennies plus tard leur message et leur mise en garde n'ont toujours pas trouvé d'écho dans nos sociétés schizophrènes. Les Verts, supplétifs honteux de la gauche, ont transformé l'écologie en fromage politique et n'occupent plus, et fort rarement encore,   le terrain de la contestation qu'en présence des caméras et des micros, les associations de protection de l'environnement, dernier mais souvent dérisoire bouclier contre les agressions infligées au milieu naturel, ne jouent plus qu'en défense… Les « sommets » internationaux font fausses-couches sur fausses-couches et pendant ce temps là … on bétonne sournoisement le peu qui reste d'espaces vierges, on déforeste à tout-va, on s'arrache les plus grosses berlines, on déambule d'airbus en boeing de continents en continents, on envisage de remettre à demain un frein à l'émission de gaz à effets de serre, on assiste, sans mot dire, à l'agonie de la bio-diversité… bref on s'en fout. Après nous le déluge !

     Illustrations locales « naturellement » Périgordes du saccage ordinaire.

 

 

Ch.C.


30/08/2005
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Chauves-souris


08/11/2005
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Elles ont tissé leur toile à l'extérieur de la haie

 

Elles ont tissé leur toile à l'extérieur de la  haie, presque côte à côte. La première, plutôt brune, a investi un arpent de roncier dès le début de la semaine dernière. Elle passe l'essentiel de sa journée au beau milieu de son piège de soie. À l'affût, attentive à la plus infime vibration de fils quasi invisibles si ce n'est en contre-jour !

Ses efforts sont régulièrement couronnés de succès. Ils ne sont pas rares les papillons, mouches ou syrphes qui viennent s'engluer dans les mailles de son redoutable filet.  Comme la chasse est bonne elle « profite » à vue d'œil ! Au bout de 7 jours sa carrure s'est sensiblement étoffée. On hésiterait dorénavant à lui chatouiller les chélicères

            Sa voisine s'est imposée beaucoup plus tard dans le paysage. Elle a, sans doute à cause de sa coloration rousse et jaune, une allure juvénile. Contrairement à son aînée elle guette ses proies potentielles dissimulée sous le couvert d'une feuille dentelée qui lui sert de tente, tout en haut de sa toile.

            Son logis de vacancière ne doit pas, cependant, faire illusion. Elle bosse elle aussi presque 24 heures sur 24, attentive au moindre signal l'avertissant d'une intrusion… synonyme d'agapes.

            Elle non plus ne doit manquer de rien ; sous sa souple cuticule elle a l'air tendre et replète à souhait !

            Une saute de vent et voilà qu'une minuscule feuille de troène vient s'encalminer dans le réseau lenticulaire de la toile ; vive comme l'éclair,  Araneus diadematus s'est précipitée sur l'intruse. Rien de comestible !  Ses huit pattes s'agitent en cadence : exit la pousse émeraude rejetée au sol.

            L'Épeire diadème qu'on appelle aussi Épeire Porte-Croix regagne son refuge ; la veille reprend. La prochaine alerte sera peut-être la bonne !

            Il est 16 heures 30… l'après-midi a encore quelques beaux moments ensoleillés devant lui !

Ch.C. le 9/9/2007.


02/10/2007
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