Duralexique Sedlexique (2)
Exploration souterraine: Cavernes, Hommes & Techniques
AMENAGEMENT : En règle générale aménager une loi consiste à la vider de sa substance. La sanction est identique s'agissant de l'aménagement d'une grotte à des fins d'exploitation touristique.
AVEN ARMAND, GROTTE DE DARGILAN :
O sous-sol(e) Millau !
BAPTEME (Nom de) : En Périgord, où les découvertes spéléologiques sont le fruit de recherches constantes et de désobstructions souvent acharnées, les inventeurs de nouvelles cavités ont toujours répugné à accoler leur nom à ses dernières. Quand bien même le site mis au jour est exceptionnel comme, par exemple, la grotte de Cussac, au Buisson de Cadouin. Marc Delluc n'a pas été effleuré par cette vanité qui a poussé Cosquer et Chauvet a affubler de leur patronyme leur découverte respective. L'élégance de sa décision pourrait bien le faire passer à la postérité !
BAUDRIER : « Sanglé dans son baudrier le spéléologue arpente la caverne avec la fière impavidité du cheval de trait harnaché pour le labour »
BIBLIOGRAPHIE : L'étude d'une cavité, d'un réseau ou d'un massif karstique ne saurait être complète sans une approche bibliographique ; le spéléologue, variante humaine du blaireau, se transforme parfois, pour obtenir toute documentation utile, en rat de bibliothèque. En cas de coupure d'électricité il devra cependant préférer l'usage de sa frontale à celui du rat-de- cave dont la luminosité est trop chiche pour éclairer correctement sa lanterne !
BLAIREAU : Des spéléos importuns envahissent souvent sa demeure au moment crucial de la mise bas et malgré leurs façons de faire plutôt cavalières il ne les traite jamais d'Homos... on suivra son exemple et on s'abstiendra de parler, à leur propos, de blaireaux !
CANOT : L'exploration des rivières souterraines de Dordogne ne requiert pas son emploi : on peut donc , sans regret, faire également l'économie de son pilote, le canotier, triste individu qui refuse obstinément d'adopter le casque.
CANYONING : Il y a peu les Fédérations de Canoë-kayak, de Spéléologie et de la Montagne et de l'Escalade se disputaient comme de véritables chiffonniers le leadership en matière de canyoning. Pour des queues de cerises certains seraient prêts à tuer père et mère alors, bien évidemment, pour une nouvelle ressource aussi juteuse on comprend l'âpreté du conflit ! Pas de doute la discipline inventée par Martel se pratique dorénavant dans le même marigot que celui déjà investi par les footeux et les politiques ! Vous avez dit Jeunesse et Sport…ce grand ministère de la faisanderie toxico-financière.
CARBURE : Sous terre, en matière d'éclairage, il y a 2 grandes écoles : les partisans de l'acétylène et les inconditionnels de la pile électrique. Comme toujours, les indécis ont recours alternativement, voire simultanément, à l'une ou l'autre source d'énergie. Curieusement personne n'utilise plus la bougie dont les qualités dérivées, depuis l'essentielle contribution de René Fallet (*) ne sont pourtant pas à démontrer (*) René Fallet dans son roman « l'Angevine » trouve à la bougie un usage ludique tout à fait intéressant.
CARPE-DIEM : « La cavité se compose d 'un unique couloir sinueux, Les stalactites de la voûte sont curieuses. Elles forment tout l'attrait de cette petite caverne… éclairée électriquement » B.Pierret Le Périgord souterrain 1953. Un éclairage trop cru ne met souvent en valeur que les défauts !
CARTES : Découverte et exploration sont, la plupart du temps, précédées d'une bonne prospection. Soucieux de rendre efficace cette enquête de terrain le spéléologue lira et interprétera au préalable les cartes topographiques et géologiques, voire les photos aériennes, du lieu étudié. On dit communément, et sans discourir, de ce chercheur à la démarche méthodique qu'il a l'esprit Cartésien !
CASQUE : Pour s'affilier à la F.F.S le spéléologue casque ; pour adhérer à un club, pour s'assurer, il casque encore, pour acquérir son équipement il casque toujours ; la pratique de la spéléologie transforme l'explorateur souterrain en cochon payant. Le porc du casque est obligatoire.
CASTERET : C'est l'histoire d'un mec qui a passé « dix ans sous terre », que dis-je « Trente ans sous terre », et même plus, a faire des « Explorations » « Au pays des eaux folles », qui n'a pas hésité, comme les « Sondeurs d'abîmes » à affronter les « Profondeurs » le conduisant jusqu' « Au fond des gouffres », et qui, « En rampant », s'est insinué dans les « Ténèbres » de « Mes cavernes »…de « Mes cavernes » !!! Ah non des siennes ! elles lui suffisaient amplement… il en a découvert des centaines dans son terroir pyrénéen qu'il célèbre dans une palpitante et puissamment évocatrice auto-biographie « Ma vie souterraine » .
CATHEDRALE DE CRISTAL : Spectacle décentralisé, désormais annuel, du festival périgourdin « Mimos » les évolutions, sur cordes, d'une petite troupe d'intermittents du spectacle attirent chaque année, dans le sous-sol d'Audrix, la fine fleur des médias périgourdins. La presse locale et les spéléos, comédiens d'un jour, touchent le fond à – 42m !
CHEF : Comme il est de son devoir le Chef doit toujours montrer l'exemple au cours d'une exploration et protéger sa tête d'un couvre-chef ; mais attention il doit choisir avec discernement celui-ci car s'il affecte à cet usage un casque militaire on peut le soupçonner de caporalisme. Ce qui, pour le coup, le rétrograde au rang de « Petit Chef »
CLASSIQUE : En littérature les classiques ne sont plus beaucoup fréquentés ; Ce qui n'est pas, hélas, le cas, de trop de cavités ainsi labellisées. L'engouement populaire pour les « classiques » du sous-sol périgourdin se tarirait bien vite si elles s'avéraient aussi attrayantes qu'une tragédie Racinienne. Opter pour la préservation des cavernes plutôt que pour l'explosion des effectifs de son club ou de sa « fédé » et le développement du tourisme sportif souterrain ça c'est un choix Cornélien !
CLUBS : Persistance de l'esprit de clocher c'est la subordination au lieu géographique du siège social qui prévaut généralement en matière d'appellation des différentes associations spéléologiques départementales. Celles qui ambitionnent, à l'instar du SCP qui n'est que de Périgueux pourtant, d'opérer sur la totalité du territoire karstique de la Dordogne sont Périgourdines comme l'ASP ou le GSP ; d'autres qui restreignent leur champ d'investigation à une vallée particulière en prennent naturellement le nom : c'est ainsi que fleurissent des G.S.Vézère, S.C.Vis et autre Club Spéléologique du Cern… dans l'attente de l'apparition d'un G.S. du Ribéraguet ou d'un S.C du Rieumencon . La manne financière versée sous forme de subventions par les collectivités locales n'a étrangement pas incité les explorateurs souterrains à un effort de regroupement dans des localités importantes comme Bergerac, Sarlat ou Nontron. La pingrerie des élus des villes considérées est-elle en cause ? Est-ce au contraire la prodigalité « Abyssale » d'un maire rural qui a déterminé la création d'un Spéléo-Club à Allemans (500 hab. env.) ? Pour ceux qui envisageraient, dans un proche avenir, de créer une association à Echourgnac, La Jemaye, Saint André ou Saint Michel de Double, Saint Etienne de Puycorbier ou Saint Barthélémy de Bellegarde voire à Servanches ou Eygurande et Gardedeuil mais qui redouteraient l'isolement et la faible notoriété engendrés par l'accolement du nom de l'un ou l'autre village à l'objet de leurs recherches des solutions alternatives existent toujours. Pourquoi ne baptiseraient-ils pas leur club le Gras Double par exemple ( Groupe de Recherches Archéologiques et Spéléologiques de la Double) Voilà qui sonne bien et qui ne fait pas famélique ! Il vaut toujours mieux faire envie que pitié !
COLORATION : Celle de la perte du Charreau ne fit pas que teinter ses eaux qui trouvent leur résurgence à Sarconnat. Elle rendit, également, verts de rage le maire d'Excideuil et le responsable local de la SOGEDO : on ne soupçonnait pas, jusqu'à lors, cet effet collatéral de l'emploi de la fluorescéine ! La science ne progresse que par l'expérimentation .
COMBINAISON : « L'explorateur revêtit sa combinaison » « Le spéléo enfila sa combine » « Nono sauta dans sa combarde » « … Délicatement elle fit glisser sur ses épaules nacrées les fines bretelles de sa combinaison de soie… »
CORDE : Il n'existe pas d'enquête statistique sur les méthodes employées par les spéléologues pour mettre fin à leurs jours.
COUP DE FOUET : Le spéléologue, à bout de forces, en a besoin pour regagner la surface ; comme ses effets se dissipent rapidement il vaut mieux en prévoir…plusieurs litres.
DESCENDEUR : contrairement à l'ascenseur il ne fonctionne que de haut en bas ; cet usage restrictif n'en a pas limité la vente qui a atteint des sommets.
DESOBSTRUCTION : Un art « mineur » qui peut devenir une fin en soi ( Le Trou de l'Arc, l'Eydze du Raysse …)
DESOBSTRUCTION (BIS) : Pour permettre le passage de civières lors d'un éventuel sauvetage certains préconisent, au nom du fameux principe de précaution, l'élargissement préalable des étroitures qui se succèdent tout au long d'un réseau. Au nom de ce même concept fumeux pourquoi ne pas araser les montagnes... de la sorte l'alpiniste chuterait de moins haut !
DEVISSER : Rien à voir, pour un simple vice de forme orthographique, avec un quelconque renoncement à de mauvaises habitudes ; remplace, bien au contraire, en langage populaire, la formule « tomber de charybde en scylla ».
DUETTISTES : Samson et Dalila, Héloïse et Abélard, Roméo et Juliette, Bouvard et Pécuchet, Roux et Combaluzier, motus et bouche-cousue, Yves et Lucy Coppens, Jean-Pierre et Bernard Bitard…Brigitte et Gilles Delluc
ECHELLES : Supplantées par la corde qui autorise une progression autonome rapide en auto-assurance les échelles souples métalliques ont disparu de la panoplie du spéléologue; la pratique de la courte-échelle entre équipiers également.
ESCALADE : Se pratique en Ile de France et dans le Quercy. « Monte là- dessus et tu verras Montmartre, Monte là-dessus et tu verras Montcuq »
F.F.S. : Est à la spéléologie ce que la mère maquerelle est à la fille de joie : juste une pompe à finances … pour demi-sel !
F.F.S (bis) : Une exploration clinique de son comportement vis à vis de la F.F.S donne à penser que le spéléologue serait victime du fameux « Syndrome de Stockholm ».
F.F.S (ter) : est également à la caverne ce que le maton est au prisonnier ; son geôlier.
FIL (D'ARIANE) : Concurrencé par le GPS le fil d'Ariane tient toujours la corde chez les plongeurs en siphons ; reste encore d'un emploi justifié pour retrouver son chemin dans les dédales labyrinthiques des souterrains. Faute de s'en être équipé le peintre Hubert Robert (1733-1808) s'exposa, dans les catacombes de Rome, à un triste sort qu'évoqua le poète. « Il cherche, mais en vain : il s'égare, il se trouble : Il s'éloigne, il revient, et sa crainte redouble… L'infortune déjà voit cent spectres hideux, le délire brûlant, le désespoir affreux. La mort ! …Mais lente et horrible, et traînant par la main la faim, qui lui déchire et lui ronge le sein ! Son sang à ces pensées, s'arrête dans ses veines… Il regarde, il écoute… Hélas, dans l'ombre immense il ne voit que la nuit, n'entend que le silence… » Ça fout les boules !
FRONTALE : Rivée sur le casque la lampe frontale du spéléologue le transforme en une espèce de cyclope. Au royaume des nyctalopes le borgne le demeure !
GRILLE : La grille métallique de protection est à la caverne ce que la ficelle du string est à nos compagnes, ou à celles qui pourraient le devenir : une puissante incitation à l'effraction
IMPEDIMENTA : La quincaillerie qu'il transporte avec lui constitue l'essentiel des bagages du spéléo… au sens figuré, ceux-ci mériteraient d'être plus conséquents que celle-là.
INEDITE (voir vierge) :Inédite ne figure pas au lexique de l'amateur de ténèbres qui préfère découvrir une cavité plutôt que d'admettre qu'il n'en est… que le centième visiteur!
INFLATION : c'est une évidence ; de même que le kilo de plomb pèse beaucoup plus lourd que le kilo de plumes, le kilomètre (pédestre ou ventral) parcouru sous terre s'avère bien plus long que son homologue de surface. Au sein de la caverne telle rivière qui mugit dans sa prison de pierre ne serait, sous le soleil, à peine plus qu'un petit ruisseau ; « Au pays du grand silence noir » les dimensions décuplent naturellement comme l'éponge double de volume en présence d'eau dans l' évier! Il n'est donc pas étonnant que le vocabulaire spéléologique rende compte du phénomène. La visite d'une grotte tourne vite à l'exploration et c'est bien normal car le promeneur casqué est devenu, par le seul fait de sa présence dans une galerie où ne parvient plus la lumière du jour, un explorateur. Si la balade réunit 3 ou 4 bons copains elle se transforme, sans coup férir, en expédition riche, à n'en pas douter, d'exploits sportifs héroïques.
MARTEL : Le Christophe Colomb des ténèbres.
MARTEL : Que pèsent les 2 kilomètres d'un récent « record » du monde de profondeur face aux 163 mètres de la descente de l'aven de Jean-Nouveau accomplie par Martel en 1892?
MARTEL : Dans ses canyons obscurs le Bramabiau chante toujours la geste Martelienne.
MARTEL : L'amoureux des cavernes s'est mis Martel en tête.
MARTEL :« Les abîmes » de Martel sont l'Himalaya de la littérature spéléologique.
MARTEL :Commandeur statufié Martel a repoussé d'une pichenette toutes les tentatives de parricide.
MARTEL : L'avocat défroqué, a trop bien défendu la cause de « La France souterraine ».
MARTEL :Martel a ramené le fond des gouffres en pleine lumière.
MAS D'AZIL : une voie caverneuse
MESSANDIE (GROTTE DE LA) : Le ruisseau souterrain de la Messandie a beau se développer sur près d'un kilomètre les parois de ses galeries sont dépourvues de gravure ou peinture paléolithique : Comme la grotte, toute proche, de Rouffignac la Messandie est donc, elle aussi, une grotte aux sans mammouth !
MOUSQUETON : On s'interroge toujours sur l'utilité réelle, sous terre, de ce fusil court et léger en usage jusqu'à la seconde guerre mondiale
P : P comme Pionnier, comme Périgord souterrain … comme Pierret.
PADIRAC : On sait, depuis 1889, combien est éprouvante l'exploration de cette exceptionnelle rivière souterraine Quercynoise. Mais si Martel, son inventeur, eut à triompher, à quelque 103 mètres de profondeur du « Pas du crocodile » le visiteur actuel doit, en ce qui le concerne, toujours affronter la voracité des « requins » de la billetterie, Lesquels, après l'avoir proprement détroussé, ne daignent même pas verser son sur sort… la moindre larme de crocodile !
PGHM : Les pelotons de gendarmerie de Haute Montagne se sont dotés dans les Pyrénées Atlantiques et en Isère de 2 corps opérant en milieu souterrain ; les militaires qui les composent réussissent ce tour de force de réunir, sous un même casque, l'homme des casernes et l'homme des cavernes.
PITON : Le piton à expansion ou spit-roc est à la caverne ce que l'A380 sera aux populations qui le recevront sur la gueule !
PREMIERE : La découverte, synonyme de « première », constitue l' objectif suprême de l'explorateur souterrain qui, en règle générale, préfère être suivi que suivant. Encore que, pour mettre un jour ses pas dans ceux d'un prédécesseur magdalénien auteur de fresques pariétales, il s'accommoderait bien de la position inverse.
PRISE : Pour éviter toute mauvaise surprise assurez-vous que vos prises sont sûres. La prise est à la paroi ce que la marche est à l'escalier ; chéri tu montes ?
PROSELYTISME : Engagez-vous ! Rengagez-vous ! Le prosélytisme est à la spéléologie ce que la liquidation judiciaire est à l'entreprise : son arrêt de mort.
PROSPECTION : Etude de marché grandeur « nature »
PROUMEYSSAC : Tout le monde en convient… c'est un gouffre à pognon. Comme quoi les expressions imagées ne doivent pas toujours être prises au pied de la lettre.
REPTATION : Mode de locomotion adopté par les spéléologues qui veulent s'introduire, ou se faire introduire, dans les cabinets ministériels ou préfectoraux .
S'ENCORDER : Au cours de l'exploration d'un gouffre le spéléologue doit toujours s'encorder… la corde toutefois ne lui offre aucune protection particulière face à la charge d'un troupeau de vaches désireuses de l'encorner !
SIGLES : hors contexte peuvent parfois prêter à confusion : la Sécurité Sociale. qui traite votre feuille de maladie est une création de la 4ème république pas du 3ème reich. Le Club Alpin Français n'est pas habilité à verser les allocations familiales. Le Groupe spéléologique périgourdin, G.S.P, n'est pas un shampoing pour cheveux Gras, secs ou pelliculeux , le Spéléo-club de la Vallée de l'Isle, S.C.VIS, n'en aurait fait subir aucun, jusqu'à présent, à ses adhérents !
SPELEISTE : Vers la fin des années 50, et pas seulement dans les pages du Bulletin inter-groupes des Spéléo-clubs de Dordogne, spéléologues et spéléistes s'affrontèrent vigoureusement. En question : la vocation et l'avenir de la discipline tiraillée entre des aspirations scientifiques et ludico-sportives contradictoires. Les seconds, qui étaient loin de faire figure de gendres parfaits, prirent l'avantage sur les premiers les dépouillant au passage de leur titre. Ce coup de force sémantique réussi il ne leur restait plus, derrière le masque de la vertu, qu'à opérer leur triste besogne… de fossoyeur de Trous !
SPELEO-DORDOGNE : La vénérable revue du S.C.P. publie depuis des décennies d'excellents articles sur le milieu souterrain. Majoritairement
leurs auteurs ne sont pas, pourtant, ceux des adhérents de l'association jugés communément les plus pertinents dans les domaines de la géologie, préhistoire, archéologie… Mis à part certains qui donnent régulièrement à Spéléo-Dordogne l'éphéméride (d'un intérêt purement égotiste) de leur activité la plupart des autres réservent le fruit de leurs recherches à des publications jugées plus valorisantes pour leur lectorat : celui de SD serait-il à leurs yeux Scientifiquement Déficient ?
SPELEOLOGUES : De la caverne ils savent parler car ils ne sont pas muets… c'est pourquoi, par charité, on ne les a pas affublé du sobriquet de Spéléographes.
SPORT : Comme elle ne pouvait raisonnablement figurer dans la catégorie des sports de plein-air les DDJS ont intégré la spéléologie dans la grande famille des sports-nature ; le classement, toutefois, n'est que provisoire. Du fait même de leur fréquentation abusivement exponentielle, les grottes n'attendront pas une vive reprise de l'érosion karstique pour disparaître ! Chassez le naturel… il s'en va au galop ! Pour ne plus revenir.
SPORT (Bis) : Les officines Jeunesse et Sport, avec la complicité de la F.F.S, ont progressivement ravalé la spéléologie au rang de « Sport-Nature »… une activité, pourtant, résolument contre-nature !
SUBJECTIF : Sous terre, plus que partout ailleurs, la perception de l'environnement et les émotions que suscitent les décors minéraux dont se parent grottes et gouffres varient d'un individu à l'autre.
Univers sauvage et hostile pour certains, milieu infiniment fragile à respecter et protéger pour d'autres, la caverne n'en a pas fini de nous renvoyer, par effet-miroir, l'image de notre propre personnalité.
Pour André Glory elle était l'inquiétant et fascinant « Pays du grand silence noir », un territoire à conquérir pour mieux s'y affirmer.
Pour Casteret, brûlant pour elle d'une flamme si amoureuse qu'il en embrassait, au plus profond des abîmes, la roche de ses parois, elle devenait une entité sensible de la sphère magico-affective.
Pour Alfred Bögli et Herbert W Franke la nuit éternelle dans laquelle sont plongées ses salles et galeries secrètes n'est qu'une illusion que transfigurent ses « Ténèbres lumineuses »…
Pour les DDJS … la grotte n'est plus qu'un espace à ravaler au rang de stade ! Et du Veld'Hiv à Furiani et au Hesel en passant par Santiago les stades…
TEXTOS : Agréé DDJS, le CDS 24,organisme décentralisé de la FFS et membre du CRS et du COS 24 regroupe le GSV, le SCP, le G3S, l'ASP, le SCC, le GRES et le GSP. Il vient de tenir son A.G. au N.T.P en présence des représentants du C.G. 24 . Le C.T.D du S.S.F a préconisé, approuvé par le CODIS, le COG, la DSC et le SIDPC, l'emploi du GPS complément utile de la TGT. Le CTR et le CTDA se sont félicités, pour leur part, de l'attribution d'un BIP à la COMED.
TOPOGRAPHIE : lever le plan d'une caverne au 1/1000ème est un acte tellement réducteur qu'il pourrait faire passer son auteur, si le mot existait, pour un véritable topoclaste.
TRACEURS : La fluorescéine n'est pas la panacée en matière de traçages hydrogéologiques. Si le recours aux canards ou à la balle d'avoine se fait de plus en plus rare, si la mise hors la loi de l'absinthe n'a pas permis la généralisation de son usage… lisiers, engrais chimiques, désherbants, pesticides et insecticides, huiles, hydrocarbures et eaux usées constituent, en revanche, d'excellents substituts. Avantages appréciables : leur marquage, lié à des rejets permanents, est rémanent et leur coût nul… puisqu'ils sont mis, gracieusement, à la disposition du spéléologue par les entreprises agricoles et industrielles ainsi que par les collectivités locales. Comme quoi même la pollution a ses bons cotés !
VERNE (Jules) : Toute son œuvre romanesque l'atteste Jules Verne fut un visionnaire inspiré. Il poussa si loin sa quête scientifico-fictionnelle qu'il méconnut la balbutiante spéléologie, incarnée par Martel, son cadet de 30 ans, pour mieux annoncer, dès 1864, la volcanologie en dentelles discipline à laquelle Haroun Tazieff donnera ses lettres de noblesse (médiatiques) plus d'un demi-siècle après la disparition de l'auteur du « Voyage au centre de la terre ». Si c'est pas de l'anticipation ça !
VIERGE : Dans le vocabulaire spéléologique le mot est du genre masculin ambigu et s'emploie exclusivement au singulier… Quand un spéléologue « fait du vierge » généralement il exulte… autant dire qu'il est aux anges lesquels, il faut bien l'avouer, ne sont que de vulgaires castrats ! Oh Sainte Vierge
VILLARS : et la manière de faire fructifier son patrimoine
A découvrir aussi
- Une étude de marché grandeur
- Duralexique Sedlexique (3)
- La folle du logis commence à sortir de son trou !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 33 autres membres