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ARCHEOLOGIE - PREHISTOIRE


Jovelle

Voir aussi, sur ce même blog notre texte trés illustré Jovelle : La machine à remonter le temps qui présente 25 ans de découvertes archéologiques sur cet exceptionnel site archéologique du Périgord Blanc.

lire aussi 

Jovelle : du révisionnisme appliqué à l'archéologie

 

 

Une véritable aubaine pour les fouilleurs  des décennies à venir qui trouveront,

 

Découvert en 1983 par  Christian Carcauzon (1)

https://argentine24.blog4ever.com/blog/lirarticle-1935-293534.html  l'exceptionnel décor gravé paléolithique de la grotte de Jovelle (La Tour-Blanche) devait motiver, 6 ans plus tard, l' inscription de la cavité aux Monuments Historiques. Le site, sans cesse occupé depuis sans doute 25 millénaires conserve dans son sol archéologique les traces des cultures matérielles des chasseurs paléolithiques, des métallurgistes et des pasteurs agriculteurs de l'Age du Bronze, comme celles des populations gauloises, gallo-romaines et médiévales qui devaient leur succéder. Les parois de la cavité abritent surtout, près de l'entrée, tout un ensemble de figurations, animalières essentiellement, parmi lesquelles les mammouths sont numériquement dominants mais où les représentations d'équidés, de bovinés et de capridés ne sont pas absentes.

Depuis 25 ans l'accès à la caverne était défendu par un grillage peu dissuasif  À la suite de la tempête de 1999 il ne jouait plus aucun rôle de protection, un grand arbre ayant créé une brèche propice à des incursions sauvages attestées par de nombreux cratères de fouilles clandestines.

Nous avons, par l'intermédiaire de nos différents blogs, dénoncé à plusieurs reprises cet état de fait. C'est peut-être ce qui a incité le Conseil général, nouveau propriétaire, a intervenir en ce second trimestre 2008.

Faute d'enveloppe budgétaire suffisante (il est bien connu que le Pôle International (sic) de Préhistoire, la danseuse du Président Cazeau est une structure aussi coûteuse et dépensière qu'inutile) la nouvelle clôture implantée ces dernières semaines après un débroussaillement périphérique ne  s'avère pas plus infranchissable que la précédente.

Accroché à quelques piquets de bois, un simple treillis de jardin ne résistera pas longtemps aux amateurs de poteries et de silex abondants dans la grotte. Mieux, il n'est pas nécessaire de commettre une effraction en soulevant le grillage ou en l'éventrant à la pince coupante  : les deux portes d'accès s'escaladent sans grand effort et comme pour faciliter l'opération leurs cadres métalliques ne comportent pas de herses.

Les visiteurs non autorisés peuvent aussi, nuitamment, les démonter purement et simplement : leur fixation sur les chambranles est extérieure…

Les dévisser est un jeu d'enfant !

Aussi mauvaise que le modèle original., la copie est à revoir !

 

(1) Ch Carcauzon devait également découvrir, parmi des centaines d'autres sites spéléologiques et archéologiques, les grottes ornées paléolithiques de Fronsac (IMH Vieux-Mareuil) , La Font Bargeix (IMH Champeaux & La Chapelle-Pommier) et La Croix (Condat-sur-Trincou)

 

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CB à l'ordre de Ch.Carcauzon a adresser

Ch.Carcauzon Argentine 24340 La Rochebeaucourt

 

  

 Jovelle : La machine à remonter le temps consulté 2250 fois depuis son classement en archives. Nombreuses illustrations en ligne.

 


30/08/2005
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Jovelle / Révisionnisme et archéologie

Révisionnisme et archéologie

"En France, c'est comme ça. On attribue une chose à des gens qui se les attribuent" (sic) a,  lâché, M. Valéry Giscard d'Estaing . (Le monde du 20/09/2009) à propos de la   paternité des "Journées du Patrimoine" abusivement portée au crédit de  l'histrion Jack Lang.  La pratique qui occasionne une constante réécriture des événements est habituelle chez les périgourdins zélateurs culturels du révisionnisme.  On le constatera à la lecture de notre article ci-dessous.

« Si l'on répète un mensonge plusieurs fois, cela devient la vérité » (Goebbels)

La liste des apparatchiks grenouillant dans les milieux (1) archéologiques qui cherchent, depuis une quinzaine d'années, à effacer des tablettes le nom de Christian Carcauzon s'étoffe de jour en jour! Pour n'être pas particulièrement du sérail la première pourtant à se coller à la tâche fut, en décembre 1994, Dominique Lavigne alors rédactrice en chef du fanzine « Le journal du Périgord » une sorte de « veillées des chaumières » aux emballements culturels rassis et douteux, voire franchement réactionnaires,  passé depuis peu aux mains des francs-maçons comme la totalité de la presse vernaculaire.

Dans un article obséquieux tout à la dévotion du « subterranéologue distingué » (2) Serge Avrilleau, la « journaliste », sans grand respect de la déontologie, affirme que son interlocuteur « entre le premier dans la grotte de Jovelle à La Tour Blanche dont la découverte sera attribuée à quelqu'un d'autre.» (3) On ne peut suggérer plus clairement au lecteur que Christian Carcauzon, son véritable inventeur, n'est, en fait, qu'un imposteur ! Dès  1991, dans le N°9 du mois de juin  la même avait présenté notre livre « Découvertes souterraines en Périgord » qui venait tout juste de paraître en réussissant l'exceptionnel tour de passe-passe consistant à passer sous silence nos plus importantes découvertes archéologiques ; celles de Jovelle déjà, de Fronsac, de La Font-Bargeix et de La Croix, 4 sanctuaires paléolithiques pourtant classés MHC. Difficile de manier la plume d'une manière plus partisane et moins soucieuse de la vérité puisque ces cavernes ornées de gravures animalières et anthropomorphes avaient la meilleure part d'un bouquin de 260 pages.

Quand il s'était agit, durant l'hiver 89 de cirer les pompes de Norbert Aujoulat, Le journal du Périgord n'avait rien trouvé, en revanche, à retrancher au complaisant papier remis par Suzanne Tartarat  consacré à l'apparatchik régnant sur le département d'art pariétal du C.N.P ; Il dégouline pourtant de ces flagorneries serviles hors d'âge qui donnent la nausée !

Depuis 1983 date de l'annonce de notre découverte du sanctuaire de Jovelle, Serge Avrilleau, se parant des plumes du paon, prétend, sans en avoir jamais apporté la moindre preuve ni le plus modeste témoignage en sa faveur, qu'il s'y serait rendu 6 mois auparavant. Pour avoir la paix  nous avions feint, à cette époque, d'accueillir comme véridiques  les déclarations du spéléologue dépité qui de toute façon ne revendiquait que de la simple visite du porche d'une cavité dont les 3/4 lui étaient restés totalement inconnus ainsi que son exceptionnel décor gravé  aussi visible pourtant qu'un mammouth dans un couloir !

Qu'il y ait hypothétiquement glané 4 ou 5 tessons et 3 ou 4 silex importe peu : il en traîne dans toutes les grottes et nous en avons collecté bien davantage ailleurs comme au sol de ce site pour les remettre ensuite aux apparatchiks de la Direction régionale des antiquités préhistoriques. L'intérêt de Jovelle découle essentiellement de ses gravures qui furent exécutées il y a plus de 25 000 ans et celles-ci, comme la galerie profonde inviolée, avaient totalement échappé à notre supposé prédécesseur qui, en 6 mois, n'avait pas trouvé le temps d'y revenir pour compléter des investigations dont les médiocres résultats, c'est le moins qu'on puisse dire, ne l'avaient guère enthousiasmé!.

Cela ne l'empêche pas d'affirmer à qui veut l'entendre, et récemment c'est le jeune plumitif de Sud-Ouest Julien Bordas qui s'y est fait piéger, que sa  «  grotte préhistorique préférée (sic) est celle de Jovelle (qu'il a) découverte en 1983». L'interview, presque du "Mademoiselle âge tendre", est toujours en ligne et on peut la consulter  en cliquant sur http://julienbordas.blogsudouest.com/2009/02/12/serge-avrilleau-explore-le-sous-sol/

Bien entendu la Société Française d'étude des souterrains (SFES) que présida longtemps Avrilleau ne fait pas défaut à son ancien dirigeant, en matière de témoignage arrangeant,. Rendant compte de la publication du tome 4 de « Cluzeaux et souterrains du Périgord » son dernier opus, un chroniqueur obligeant y va de son couplet équivoque en assurant que l'auteur «explique dans quelles circonstances il a été amené à découvrir la grotte préhistorique de Jovelle et il montre pour la première fois le mobilier archéologique récolté (sic) le jour de sa découverte » Consultez cette perle sur http://sfes.chez.com/info/info84.doc

 

Le site http://lithos-perigord.org/spip.php?article579  a été de même circonvenu, par la grâce d'un simple courriel au contenu non vérifié avant sa mise en ligne, émanant du prétendu inventeur. Désormais on peut y lire ce texte invraisemblable  « La grotte de Jovelle a été découverte en 1983 par Serge Avrilleau qui y repére (sic) silex et poteries »

 

Plus surprenante et suspecte est cette information recueillie sur le site (4) de l'alzheimerienne Société Historique et Archéologique  du Périgord (SHAP), selon laquelle Christian Carcauzon ne serait plus, désormais, que « l'Inventeur des grottes de Fronsac, la Croix, Font-Bargeix.»  Exit Jovelle !

         Le bouquetin de Jovelle Photo Ch.C Reproduction interdite

Pourtant ce fut bien dans les pages de son bulletin que ce dernier, et non Serge Avrilleau, publia, en 1984 (Tome CXI 1ere livraison pp 15 à 28) l'article faisant connaître sa découverte du sanctuaire de La Tour Blanche, (ultérieurement publiée dans la Revue Archéologique SITES N° 23 3ème trim 84), aux lecteurs décatis de cette improbable revue qui manifeste ainsi son penchant pour le révisionnisme!

Mais il est vrai que la dinosaurienne pensionnaire de la rue du Plantier ne dispose peut-être plus de toutes ses facultés!  Le cerveau de madame Brigitte Delluc s'avérerait incapable, quant à lui, de retenir le nom d'un certain Christian Carcauzon  à en croire cette information portée à notre connaissance par l'ancien dirigeant du Groupe Spéléologique Périgourdin  Francis Fargeaudou. (*)

(*)http://membres.lycos.fr/ffecit/gsp1/

"Au cours d'un colloque intitulé " Représentations préhistoriques: Images du sens" qui s'est déroulé en juin 2008 au Muséum National d'Histoire Naturelle, Madame Brigitte Delluc, qui n'a pas de grandes facilités oratoires, a présenté "Trente ans de recherches dans les grottes ornées paléolithiques du Périgord". Elle a rendu un hommage appuyé au "Spéléo-Club de Périgueux" et a attribué les découvertes de la Grotte de Font-Bargeix et de celle de Fronsac, qu'elle a commentées, aux spéléologues (sous-entendu dudit club), les nommant la plupart du temps: "ILS", ne citant aucun patronyme".

À vrai dire les troubles de mémoire de l'honorable conférencière ne dataient pas de cette époque. 4 ans auparavant ( voir  BSHAP Tome CXXXI Année 2004 1er livraison pp 120, 121 Bibliographie) et antérieurement déjà, sans aucun doute, elle ne parvenait plus dans les articles portant sur ces sites et co-signés avec son époux Gilles Delluc à se remémorer les publications de l'inventeur de Jovelle, Fronsac , La Croix et la Font-Bargeix à qui, pourtant, au moment où ce dernier leur était utile, ils prodiguaient mille flatteries dont le manque de sincérité est désormais établi !

 

  Que les histrions arrivistes du Ministère de la culture estiment « fortuite » (5) notre découverte suivante, celle de la grotte ornée magdalénienne de Fronsac (Vieux-Mareuil), ne nous étonne guère de la part de fonctionnaires étriqués et jaloux incapables de concevoir que le seul but assigné à nos recherches était justement de mettre au jour des cavités ayant recueilli le message spirituel et artistique des chasseurs de rennes ! Non la découverte des silhouettes féminines de Fronsac ne fut pas le fruit du hasard mais relève bien de recherches systématiques n'en déplaise aux auteurs stipendiés de ces ragots propulsés sur le net pour le compte d'un clan dont les  motivations demeurent aussi sordides que ténébreuses.

     Un blogueur opérant sous le label Vieux-Mareuil Patrimoine défend de même cette thèse et prétend, en toute malhonneteté intellectuelle que Fronsac fut découverte par "hasard". Ce dernier, non content de diffuser délibérément  des informations erronées prend un malin plaisir à taire l'existence de nos nombreuses publications concernant le site. Sûrement, lui aussi,  appartient-il au clan de ceux qui s'acharnent  à  dénigrer constamment l'inventeur  réduit au statut d'amateur de "trous"! Le courriel de protestation que nous lui avons adressé ne semble pas l'inciter à modifier son texte. Reste que son refus de retirer une photo (copyright Carcauzon) mise en ligne sans notre consentement l'expose dorénavant à des poursuites judiciaires.

Cerise sur le gâteau le PIP, le CNP et et le Service archéologique du Conseil Général déterminés, dans un même élan à nous faire disparaître en tant que chercheur ont soigneusement évité de nous contacter lors du tournage de la série documentaire intitulée « Les Grands témoins de la Préhistoire » dont la présentation devait inspirer à Bernard Cazeau, le chef de l'exécutif départemental et possible émule en matière d'archéologie paléolithique comme il l'est assurément dans le domaine de l'art contemporain, d'Andreï Jdanovcette martiale déclaration d'intention qui dissimulait cependant une ferme volonté .d'ostraciser celui qui révéla 4 des 7 grottes et abri ornés du bassin de la Dronne !

« Nombre de grottes ornées et de gisements préhistoriques ont été découverts il y a plusieurs dizaines d'années. Leurs inventeurs (nom utilisé pour nommer les découvreurs) et les chercheurs constituent une irremplaçable mémoire qu'il est nécessaire de conserver. Depuis 2005  (il a été entrepris de) collecter les témoignages directs de grands témoins de cette formidable aventure de la préhistoire en Dordogne »

Christian Carcauzon serait-il aux yeux du Président du CG24 un "témoin gênant" ? La question mérite de lui être posée !

 En cette première décennie de XXIème siècle les attaques se font plus fréquentes sans pour autant être plus vraisemblables : Chevillot et la bande des archéologues « coucous » de l'ADRAHP prétendent, avec l'active complicité d'Alain Bernard de Sud-Ouest, avoir découvert les tailleries de meules de Saint Crépin de Richemont ….que nous avions publiées 20 ans auparavant au moins (les preuves sont si abondantes que nous n'en ferons pas état ici : le lecteur curieux pourra utilement se reporter à notre article St Crépin de Richemont : le pays des tailleurs de meules). Il paraît qu'ils feraient de même à propos de la villa gallo-romaine de Villeneuve à Cherval (6) pourtant  également publiée par nos soins, après 3 années de prospections poursuivies jusqu'en 1983, dans le N°44 1990 de la Revue Sites (pp 15à17 carte, plan nbrs fig)

Un autre obscur «prospecteur» clame à tout vent qu'il fut bien longtemps avant nous l'inventeur du cimetière rupestre mérovingien des Combettes (Vieux-Mareuil)  trouvaille dont il ne fit jamais part à quiconque avant la présentation tardive pourtant que nous en fîmes en juin 2003 dans le mensuel Le Périgourdin. Étonnante affirmation puisqu'il nous fallut user de la pelle et de la pioche pour mettre au jour les premières tombes aujourd'hui sauvagement fouillées et dévastées. Sans doute, mezzo voce, s'enhardit-il aussi à revendiquer, la mise au jour, non loin de là, de la grange médiévale de La Jardonnie ! Nous ne lui contesterons pas cette revendication puérile tant nos archives photographiques de l'époque attestent qu'elle était alors totalement inconnue enfouie sous la terre et dissimulée par la végétation!

Nous attendons avec délectation le moment où les uns ou les autres se prévaudront de même de la découverte des tailleries de meules monolithes que nous avons révélées il y a 3 ans déjà sur le plateau d'Argentine en particulier mais pas exclusivement.  Nous les avons présentées, sans en préciser volontairement la localisation exacte il est vrai, mais la toile conserve cependant les dates de mise en ligne des preuves photographiques afférentes!

Ch.C le 24/8/09

  (1) « milieux» interlopes noyautés par les affidés socialo-maçonniques du Conseil général de la Dordogne, du Ministère de la culture et infiltrés par bon nombre d' individus aussi douteux  issus des rangs des sociétés spéléologiques et archéologiques locales

(2) formule employée semble-t-il pour la première fois par Alain Bernard

(3) Journal du Périgord N°23 Décembre 1994 p 27

(4)http://www.shap.fr/memoire/memoirelist.php?psearch=carcauzon&Submit=Rechercher&psearchtype=AND

(5) http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mdp-etudes_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=MDP90093490

(6) Notre ami Christian Varailhon devait découvrir à son tour le site, inédit à l'époque, en 1989, et le signaler à la DRAC comme l'atteste un accusé de réception daté du 28 juillet de cette année-là signé de Pierre Garmy alors Directeur des Antiquités Historiques d'Aquitaine. La villa de Villeneuve fut finalement publiée en 1997 dans le pré inventaire de La Carte Archéologique de la Dordogne établi sous la direction d'Hervé Gaillard et la notule dédiée mentionne les 2 noms de ses inventeurs.

L'hebdomadaire « L 'Écho du Ribéracois et de la vallée de l'Isle », rend compte dans son N°3126  édition du vendredi 2 octobre 2009 du succès remporté par la promenade au "Pays de la Pierre creusée, taillée gravée et bâtie" organisée le samedi précédent   par le Club Histoire  Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche  avec la participation des apparatchiks  Maury et Citerne.

 L'article mentionne les noms des organisateurs, MM Gaby Duverneuil, Christian Varailhon et Paul Malville et des archéologues du CG24 mais "oublie" soigneusement, en revanche, de citer celui de l'inventeur (1) de la grotte de Jovelle et de la grange médiévale du bois de Halas les 2 sites majeurs présentées au cours de la sortie. Le texte, anonyme, mais semble t-il rédigé et transmis au journal par l'association à l'origine de la manifestation donne à penser que celle-ci souffre de pathologies  alzheimeriennes (2)  qui la conduisent à son tour à ostraciser Christian Carcauzon  lequel, hélas pour lui,  ne fait pas partie du sérail régional-socialiste!

Sud-Ouest reprend  à son tour, mot pour mot, ce 5/10/2009, l'intégralité du compte-rendu adressé auparavant à  l'Écho du Ribéracois. S.O bulletin minicipal ?

(1) délibérement tenu à l'écart lors de la manifestation par le Président du Club Histoire Mémoire et Patrimoine qui s'aligne sur les pratiques discriminatoires  du CG24 à l'égard du chercheur.lire « Les Grands témoins de la Préhistoire »

 (2) Inquiétant pour une société qui fait de la sauvegarde de la "Mémoire" patrimoniale et historique son but essentiel

 Jovelle : La machine à remonter le temps consulté 2250 fois depuis son classement en archives. Nombreuses illustrations en ligne.

 


08/10/2009
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Jovelle : du révisionnisme appliqué à l’archéologie

Jovelle : du révisionnisme appliqué à l'archéologie

Serge Avrilleau, spécialiste reconnu des souterrains artificiels et des cluzeaux présentera le 21 février, à la Tour-Blanche, le tome IV d'un inventaire de ces sites hypogés ou troglodytiques répertoriés dans les cantons de Saint-Aulaye et de Verteillac. À cette occasion, devant un parterre de béotiens, il devrait une fois de plus se prétendre, comme il le fait systématiquement et en toute mauvaise foi depuis plus de 25 ans, inventeur de la grotte ornée paléolithique de Jovelle.

Ce syndrome pathologique qui le pousse à revendiquer constamment une découverte à côté de laquelle il sera passé sans l'ombre d'une discussion a le don de m' agacer, d'autant que  de son aveu même j'ai bel et bien révélé le cortège d'équidés, de bovinés, et de mammouths surtout, gravés sur les parois de cette petite cavité par des chasseurs gravettiens 25 000 ans avant le présent.(1).

Certes « le subterranéologue distingué » évite d'endosser clairement cette paternité. Plus sournoisement il distille (de manière pernicieuse) le doute au sein de publics non avertis et chez les journalistes s'accommodant fort bien d' informations erronées, en déclarant, comme il l'a fait récemment à Sud-ouest (édition du 12/2/09), que « sa grotte préhistorique préférée (sic) est celle de Jovelle (qu'il a) découverte en 1983 » . Peu de temps auparavant c'est auprès de l'association Lithos (2) qu'il était intervenu pour tenter d'effacer mon nom des tablettes, avec un certain succès d'ailleurs puisque désormais en formulant la requête Jovelle sur n'importe quel moteur de recherches on tombe  sur cette perle « La grotte de Jovelle a été découverte en 1983 par Serge Avrilleau… »

Ce n'est qu'en 1994, à la lecture du N°23 du trimestriel. « Le Journal du Périgord », que j'ai eu vent de ses manœuvres récurrentes et devenues systématiques depuis ¼ de siècle, Non sans habileté, mais avec l' obligeante complicité de Dominique Lavigne , alors rédactrice en chef  du magazine, Serge Avrilleau laisse entendre qu'il « entre le premier dans la grotte de Jovelle à la Tour Blanche dont la découverte sera attribuée à quelqu'un d'autre »

Le lecteur comprend alors que Christian Carcauzon  n'est qu'un imposteur qui tente de s'attribuer des mérites qui ne lui reviennent pas !

Ces mesquineries infantiles ne nuisent qu'à leur auteur auquel j'ai longtemps accordé mon amitié. C'est au nom de celle-ci que j'ai accepté, cédant à ses demandes répétées, de rédiger la préface du tome IV de Cluzeaux et souterrains en Périgord.(lire SOUTERRAINS DU PERIGORD ( Le Ribéracois 3ème partie ) & SOUTERRAINS DU PERIGORD - UNE AFFAIRE DE FAMILLE - ) qui porte, même indirectement, comme c'était déjà le cas pour les ouvrages précédents, la marque de mon étroite collaboration.

Pourtant, au lendemain de cette nouvelle attaque , je me sens en droit de rétablir une vérité  perpétuellement contestée.

Serge Avrilleau assure avoir découvert la grotte de Jovelle, 6 mois avant ma propre incursion. Bien qu'aucune preuve ne vienne étayer les dires de l'ancien spéléologue Astérien j' ai cautionné cette version… d'une simple visite antérieure (de l'entrée) aux résultats plus que limités!

Jovelle, cavité inédite, avait jusqu'en  1983 échappé à toutes les recherches menées sur place par différents spécialistes. Pour autant son porche était fort connu des carriers et des champignonnistes qui s'en servirent longtemps… de latrines !

Avrilleau suggère qu'au printemps de cette année là il est le premier visiteur pertinent et éclairé à s'engager dans cette grotte (la1426ème à son palmarès précise-t-il dans un souci maniaque de comptabilité)  Sa progression se limite à une dizaine de mètres car un brusque rétrécissement du conduit apparaît bien vite. « J'avançais l'exploration jusqu'au moment où la reptation devenait dangereuse pour un spéléologue isolé… » Tu parles Charles ! Serge, s'il est bien vrai qu'il s'est aventuré si loin de la lumière du jour, a tout simplement eu peur de poursuivre sa reconnaissance !

Tout aussi solitaire et « isolé » que lui il ne me faudra , 6 mois plus tard, que quelques minutes d'une désobstruction facile pour forcer le passage et parcourir sur environ 40 mètres un spacieux méandre concrétionné inconnu ! (photo Ch.C ci-dessous 20 novembre 1983 prise 4 jours après mon exploration solitaire de la galerie))

En revanche, avant de repartir, il aurait collecté, à même le sol 3 ou 4 tessons protohistoriques et quelques silex. La belle affaire ! Des trouvailles, des observations, des constatations semblables ;  si je devais les relater et m'en vanter la liste que je serais amené à produire en compterait des centaines… elle serait presque aussi étoffée que l'organigramme des parasites socialo-maçonniques qui vampirisent la fonction publique territoriale du CG24.

Étourdi par sa glane de quelques vestiges mobiliers, Avrilleau contacte, paraît-il, dans la foulée, Christian Chevillot (3) le correspondant des antiquités préhistoriques, un archéologue « coucou » qui ambitionne de se faire un nom. Leur entrevue a lieu le jour même, le 29 mai.  Elle ne déclenche pas d'investigations complémentaires, preuve s'il en fallait du caractère jugé anodin des trouvailles  présentées. La grotte de Jovelle retombe pour 180 jours dans l'oubli ! Incompréhensible puisque, de toute évidence, la galerie se prolonge bien au delà de la chatière et qu'elle est susceptible de donner lieu à d'importantes trouvailles.(4)

Aucun des 2 compères ne divulgue l'existence du site, le premier n'en ayant sans doute pas précisé la localisation exacte au second ! C'est donc en toute ignorance d'une prétendue visite plus précoce et sans le bénéfice d'une quelconque information que je me rends, six mois plus tard à Jovelle dans le cadre de recherches spéléologiques et archéologiques systématiques dans le bassin de la Dronne.

Le 16 novembre 1983 je pénètre  à mon tour en solitaire dans la cavité  et porte à près de 50 m son développement total là où Serge Avrilleau n'avait, quant à lui, reconnu que 10 mètres !

Comme mon hypothétique prédécesseur je recueille en grande quantité tessons et outils de silex jonchant un sol bouleversé par les animaux fouisseurs mais surtout je m'investis dans une tentative de décryptage d'un véritable palimpseste de figurations gravées sur les parois de la zone d'entrée. Le lendemain, au terme d'une nouvelle séance de travail, j'ai arraché à une nuit de 250 siècles le fabuleux bestiaire désormais bien connu et qui a valu au sanctuaire son classement au titre des monuments historiques !

Les prétentions de Serge Avrilleau à être considéré comme l'inventeur de Jovelle sont tout bonnement incongrues ! Pour lui remettre les pieds sur terre je voudrais simplement lui rappeler cette anecdote. Durant l'été 1978 , à mon initiative et avec le soutien de Claude André (5) qui avait ses entrées à la mairie de Tourtoirac, les édiles municipaux ont accordé à trois membres du spéléo-Club de Périgueux à savoir, Gérard Delorme, mon frère Serge et moi-même l'autorisation de tenter un franchissement du siphon qui condamnait l'accès à une des plus importantes circulations souterraines du causse périgourdin : le ruisseau souterrain de la Clautre alimentant en eau le bourg.

L'opération s'était soldée par un demi échec . En apnée nous avions franchi sans encombre une première voûte mouillante mais, hélas, c'était pour nous heurter, à peine 20 m plus loin, à un second siphon infranchissable, celui là sans équipement.

Un plongeur corrézien, Gérard Bugel, poursuivit  plus tard cette exploration sur environ 200 mètres mais c'est, pour finir, Jean-Luc Sirieix, spéléonaute émérite de Mussidan, qui  devait triompher de l'obstacle derrière lequel il pu remonter sur plusieurs kilomètres le lit du cours d'eau ! (6)

À aucun des 3 participants à la première tentative il ne viendrait à l'esprit de se faire passer pour le découvreur du réseau.

Chacun a sa propre conception de l'honnêteté intellectuelle ; celle d'Avrilleau n'est pas exactement la mienne et c'est sans doute pourquoi dans la dernière interview qu'il accorde à un plumitif de Sud-Ouest il ne cite à aucun moment les importantes contributions de son préfacier, superbement occulté, à son œuvre (dans l'article de S.O l'étude et les relevés des cluzeaux de Lusignac, de la grange médiévale du bois de Halas et de la crypte historiée de La Tour-Blanche sont anonymes : Ch.Carcauzon est un intouchable!) Vraisemblablement, pour son plan de carrière, était-il préférable de mentionner des liens de connivence avec l'apparatchik Aujoulat à qui je voue une haine tenace pour s'être exonéré par une boutade méprisante des promesses qu'il m'avait faites il y 25 ans  que de s'afficher avec le pestiféré d'Argentine! Notre article À nos lecteurs lui aurait-il donné l'impression que la bête était déjà morte?

Plus affligeant encore est le caviardage de données que je lui avais transmises et dont la publication n'aurait fait qu'enrichir un document tendant à l'exhaustivité. Des dizaines de notules, rapports, topographies sont passés à la trappe sans justification apparente. Dans cette affaire le perdant est l'acheteur de l'ouvrage, le gagnant son auteur auquel je n'aurai pas, involontairement, fait de l'ombre.

Reste cependant intacte mon opinion relative au travail de bénédictin mené par Serge Avrilleau depuis plus de 40 ans. Comme Marchais l'affirmait à la face du monde, à propos de l'URSS, le bilan  de son activité est « globalement positif » et je ne suivrai pas sur la voie du dénigrement l'archéologue du CNRS Danilo Grebénart, un ex pote à lui, qui l'a proprement dézingué en 1996 dans les pages du bulletin de la SHAP (7) lors de la parution du précédent tome concernant les cantons de Neuvic et de Ribérac. Certes tout est loin d'être parfait dans cette œuvre bigarrée, il n'empêche qu'elle réunit une somme de documentations irremplaçables dont, à l'avenir, on devrait mesurer pleinement l'intérêt !

À tout pécheur miséricorde !

Ch CARCAUZON le 13/02/2009

(1) Lire notre article Jovelle : La machine à remonter le temps  et la déclaration de Serge Avrilleau « Christian Carcauzon a bien découvert des gravures remarquables dans cette même grotte… Je reconnais bien volontiers que je ne les avais pas vues, malheureusement, absorbé que j'étais  par les vestiges préhistoriques au sol »

(2) http://lithos-perigord.org/

(3)  En 2006 Christian Chevillot qui règne sur l'ADRAHP depuis des lustres a convaincu ses auditoires et les pisses-copie de Sud-Ouest qu'il était l'inventeur des tailleries de meules monolithes de Saint Crépin de Richemont… découvertes et publiées 21 ans plus tôt par l'auteur de ces lignes. Lire À propos des tailleries de meules de Saint Crépin et Honnêteté scientique

(4)Apparemment Serge Avrilleau s'est avisé de l'intérêt de la caverne… à la lecture de l'article de SO du 10/12/83  annonçant la découverte que j'y avais faite ! Rien ne l'empêchait de sortir plus tôt d'une léthargie de 6 mois. Comme beaucoup il aura  négligé de lire l'Écho du Centre quotidien communiste qui, 5 jours auparavant avait publié à la une le compte-rendu de mes recherches sous un titre plus tapageur que je ne le souhaitais « Nouveau trésor archéologique à La Tour-Blanche »

« Compte tenu des circonstances et de la fragilité du site, nous étions convenu, d'un commun accord, de prendre le temps de réfléchir avant d'effectuer une mise au jour médiatique irréversible, ce qui n'excluait d'ailleurs nullement, a priori, une déclaration auprès du maire de la commune concernée. (jamais effectuée !) Aucune publication ne pouvait donc intervenir dans les jours qui suivirent ma découverte. (Pourquoi donc ?) Mais toutes réflexions possibles se virent subitement interrompues lors de la médiatisation de la découverte des gravures, qui me coupa l'herbe sous les pieds, (Six mois plus tard Serge Avrilleau s'est fait couper « l'herbe sous les pieds » !!! Ô temps suspends ton vol !) rendant caduques tout rattrapage de déclarations, vis-à-vis du propriétaire, du Maire et de l'Administration, qui auraient mérité un minimum de mise en forme. Les conseils éclairés du prétendu responsable m'ont d'ailleurs, sans ambiguïté, orienté vers une discrétion qui semblait logiquement s'imposer dans la circonstance". courriel  adressé à Ch.Carcauzon par S.Avrilleau fichier vendredi 18 juillet 2008, 10:04:45

(5)  Claude André, dit Zouzou, pilier d'un GSP au tropisme Auvézèrien,  fut un de nos précieux et chaleureux complices durant les dernières années des seventies.

(6)  Lire notre article Tourtoirac

(7)  Danilo Grebénart « Sur des travaux d'archéologie souterraine » BSHAP TOME CXXIII 1996 pp 139-140

 

Le 16 novembre 1983 un nouveau nom venait s 'ajouter à la liste des cavités  ornées paléolithiques alors connues dans le bassin de la Dronne  ; celui de la grotte de Jovelle petite cavité de 40 mètres située sur le territoire de la commune de La Tour Blanche en Périgord Blanc.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire notre article

Jovelle : La machine à remonter le temps

 

Depuis 1983 le spéléologue Serge Avrilleau cherche à se faire créditer de la découverte de la grotte de Jovelle effectuée par nos soins en novembre de cette année là. Selon ses propres affirmations, si tant est qu'elles soient véridiques, il n'aurait pourtant entrevu que le porche ignorant  superbement ses galeries profondes et son exceptionnel décor pariétal paléolithique. Dans le même esprit, un certain Louis-René Nougier, dans « Rouffignac, la guerre des mammouths » (1) ouvrage dont la cocasserie n'a jamais été surpassée, se prétend, pages 172 et 173, inventeur de la grotte de Lascaux dès 1936. Cette revendication a durablement discrédité son auteur ; Serge Avrilleau ne sortira pas davantage grandi de ses incessantes et absurdes prétentions qui sont cependant relayées ici ou là et tout récemment encore par l'association Lithos, et, bien entendu, par la société française d'étude des souterrains (2) qu'il présida durant plusieurs mandats. Qu'il pose d'ores et déjà ses jalons auprès de la rédaction de Périgord découverte : il pourrait s'y trouver des alliés sûrs !

(1)   La table ronde 1957 (2) http://sfes.chez.com/info/info84.doc  

 Jovelle : La machine à remonter le temps  Nombreuses illustrations en ligne.

 



13/02/2009
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Jovelle : le sanctuaire prend l'eau !

Jovelle : le sanctuaire prend l'eau !

Dans un récent article publié le 7 octobre 2009 (Jovelle, chronique d'une disparition annoncée !) j'avais fait part de mes inquiétudes suscitées par la manière désinvolte avec laquelle le Conseil général de la Dordogne et le Service départemental de l'Archéologie dirigé par M. Serge Maury traitaient, avec la complicité de la Direction des affaires culturelles d'Aquitaine (1), le dossier de la préservation de la grotte ornée paléolithique qu'il m'avait été donné de découvrir au sud-ouest de La Tour Blanche en novembre 1983.

J'avais alors dénoncé l'impact négatif des premières interventions effectuées sur le site par les équipes de l'exécutif local qui venait, en toute opacité, d'acquérir pour trois francs six sous, en roulant, bien entendu, dans la farine son propriétaire, le sanctuaire orné d'exceptionnelles figurations animalières tracées sur ses parois 250 à 300 siècles plus tôt !

La plus néfaste était le débroussaillement total des abords du porche livrant aux intempéries des gravures rupestres localisées pour partie à l'extérieur de la cavité dont l'entrée avait été largement amputée à la suite d'un effondrement ancien de la voûte et de l'extrémité de la paroi sud puis par les travaux de carriers opérant  sur place à la fin du XIXème siècle.

Préservées auparavant par une abondante végétation  de nombreuses représentations d'équidés et de proboscidiens sont soumises depuis peu aux effets pernicieux des ruissellements d'eau et sont exposées à la gélifraction. Leur survie est aujourd'hui largement hypothéquée.

Mes photos (Ch.C 21/1/2010) témoignent du lessivage actuel des parois gravées situées à l'extérieur du porche. Un bon coup de gel par dessus et…exit mammouths et équidés !

 

Le site, classé pourtant MHC depuis 1989, ne bénéficie pas de la moindre attention des troupes du Sénateur Bernard Cazeau uniquement préoccupées par le préhistoland Vézèrien. Faute d'une protection, même légère et provisoire, une grande partie du décor Aurignaco-Gravettien de la grotte de Jovelle disparaîtra avant même que les peintures de Lascaux soient mises à mort par son préjudiciable clone Lascaux 2 …

Selon des sources bien informées  le Président du CG24 devrait très prochainement se rendre sur place pour apprécier la situation. Les notules de votre serviteur  publiées sur le web ne sont sûrement pas étrangères à ce déplacement… dont on doit redouter l'inanité. Cazeau ne met la main à la poche que pour sa danseuse: le PIP !

 Les édiles locaux  et leurs électeurs,  ne s'intéressent  quant à eux qu'au Disneyland minotier des Terres blanches (2) pour lequel il sont prêts à tous les sacrifices financiers. Question de priorité  sûrement  et de déficience culturelle certainement ! 

À suivre !

Ch.C le 21/1/2010

(1) Le conservateur régional, Mmme Muriel Mauriac-Le Héron (MMLH) a certainement beaucoup trop de soucis avec la moribonde grotte de Lascaux pour se pencher aussi sur le sort de Jovelle

(2) Le moulin des Terres blanches (de la Coulaude ou du Claud suivant les auteurs) ne bénéficie pas du moindre classement M.H. Il est vrai que cette construction  récente ( toute fin XVIIIème - début XXIème) n'a guère plus d'intérêt qu'un lavoir ou qu'un pigeonnier contemporain ! 

Un toit, depuis l'automne, pour préserver de la pluie les « chercheurs » qui s'aventurent dans la grotte des Fraux à Saint Martin de Fressengeas (La pluie tombe toujours plus fort sur un toit percé [Proverbe japonais] )… Rien, en revanche, pour protéger les gravures paléolithiques de Jovelle.


14/03/2010
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Jovelle : un sanctuaire miraculeusement conservé

Voir sur ce même blog,  notre texte trés illustré titré Jovelle : La machine à remonter le temps  (cliquez sur le lien en bleu) qui présente 25 ans de découvertes archéologiques sur ce site du Périgord Blanc.

lire aussi 

Jovelle : du révisionnisme appliqué à l'archéologie

 

Les cavernes ornées  du bassin de la Dronne

Réservez dès à présent votre exemplaire auprès de l'auteur argentine24@club-internet.fr Adressez votre chèque -15€ port inclus- à l'ordre de Christian Carcauzon, Argentine 24340 La Rochebeaucourt

Un document unique - texte et CD - présentant les sept sanctuaires paléolithiques mis au jour en Périgord vert et surtout les quatre grottes classées Monuments historiques de Jovelle, Fronsac , La Croix et La Font Bargeix découvertes par l'auteur. Une documentation précieuse accompagnée, pour la première fois, de toutes les photographies inédites de ces derniers sites inaccessibles au public

LA  GROTTE DE JOVELLE : UN DECOR CONSERVE PAR MIRACLE

 

 Le 16 novembre 1983, il y a tout juste 20 ans, un nouveau nom venait s 'ajouter à la liste des cavités paléolithiques ornées alors mises au jour dans le bassin de la Dronne (1) ; celui de la grotte de Jovelle petite cavité de 40 mètres située sur le territoire de la commune de La Tour Blanche en Périgord Blanc.

Que cette grotte soit parvenue jusqu'à nous tient du miracle ! Elle s'ouvre dans un affleurement de calcaire Angoumien, matériau très utilisé en construction jusqu'aux années 40.

A Jovelle, comme un peut partout ailleurs dans les vallées de la Sandonnie, de la Belle ou de la Nizonne des entrepreneurs ont ouvert vers la fin du XIXème siècle de très nombreuses carrières souterraines. Heureusement, ici, la caverne ne semble pas avoir trop souffert des travaux d'extraction et c'est une véritable aubaine pour l'archéologie puisque ses parois conservent un exceptionnel décor vigoureusement gravé au burin de silex.

Dans l'état actuel des recherches une vingtaine de figurations a été répertoriée mais ce nombre pourrait s'accroître à la faveur de fouilles à venir qui dégageront les parties basses des parois masquées par le remplissage sédimentaire. Ces figurations sont visibles dès l'entrée, certaines même sont situées à l'extérieur du porche qui par le jeu combiné de l'érosion naturelle et des prélèvements du calcaire a régressé d'une bonne dizaine de mètres depuis la dernière glaciation. C'est dire que le site fait partie des rares sanctuaires éclairés par la lumière du jour. Une constatation qui n'est pas sans intérêt car de façon générale les gravures ou bas-reliefs localisés dans les zones vestibulaires relèvent d'une phase ancienne de l'art pariétal préhistorique.

 

Parmi la faune figurée de la grotte de Jovelle les mammouths sont numériquement dominants ; six représentations en ont été gravées ; 4 en paroi nord, 2 en paroi sud. 6 images de proboscidiens d'une taille variant de 15 centimètres à presque 2mètres qui sont caractérisées par un tracé en profil absolu.

Le ventre des animaux est traité en arceau régulier et leurs membres antérieurs et postérieurs sont exagérément allongés. Le corps ne présente aucune indication de pelage et les défenses sont absentes.

Bien que d'une originalité spécifique ces figurations rappellent cependant d'autres gravures de mammouths ; celles de la grotte de La Grèze (Marquay dordogne) de la grotte  de la Cavaille (Couze-et-Saint-Front Dordogne) de la grotte de Pair non Pair ( Prignac- et- Marcamps Gironde)

Ou des grottes Chabot et de la Baume-Latrone toutes deux dans le Gard.

Toujours en profil absolu un cheval, légèrement basculé vers le sol et orienté vers le fond de la caverne est visible en paroi nord très légèrement en avant du porche. Il s'impose d'emblée comme une œuvre importante au plan esthétique. Bien que le dessin d'une petite partie de la tête – du maxillaire inférieur au chanfrein- ait été estompé par la chute d'une écaille rocheuse et en dépit d'une importante couverture algale les contours  de l'équidé demeurent nets. Deux bovinés, dont un probable bison le précédent. En avant de ces 2 gravures et orienté de la même façon la tête d'un magnifique bouquetin avec naseau, œil rond, encornure et oreilles  s'inscrit dans un cadre de 25 cm sur 50 cm.

        

 Un des mammouths de la grotte de Jovelle (MHC) découverte par   Christian Carcauzon. Photo Ch.C Reproduction interdite.

Toute la partie antérieure de la paroi sud, ou paroi gauche, a été emportée par le front de taille de la carrière, mais, sur pratiquement 10 mètres, en se dirigeant vers le fond de la cavité,  elle présente encore de multiples gravures qui initialement devaient être éclairées par des puits de lumière, petits avens ouverts à la voûte de la galerie qu'obturent aujourd'hui des pierres. Beaucoup sont d'une lecture difficile mais on peut cependant identifier sans trop de peine au moins 2 mammouths et supposer que tout un ensemble de traits curvilignes s'entrecroisant appartiennent également à d'autres proboscidiens. Le plus petit mammouth de la grotte – 15 cm sur 15 cm- tracé au ras du sol actuel fait face à une autre gravure de taille presque aussi réduite – 25 cm sur 19 cm- représentant un animal qui paraît bien être un rhinocéros.

Mammouths, chevaux, caprinés, bovinés … Cette association classique d'espèces différentes dans l'art rupestre du paléolithique supérieur n'étonne en rien à Jovelle. Moins banale, en revanche, est la découverte d'anneaux cassés, de cupulettes alignées et de signes surchargeant le dessin de plusieurs animaux.

Mais pour pouvoir analyser  sérieusement le sanctuaire les spécialistes devront attendre l'achèvement de fouilles dont la programmation n'est pas encore à l'ordre du jour.  En effet l'existence de nombreuses figurations aujourd'hui masquées par le sol archéologique est attestée en divers endroits par la présence de tracés sinueux anthropiques émergeant à peine du remplissage. Même si les artistes – Gravettiens plus sans doute que Solutréens- ont exécuté  ce décor accroupis, voire allongés sur le sol originel on peut sans réserve estimer que celui-ci s'est exhaussé d'au moins  un mètre en 25 millénaires.

Collecté en surface, un très riche mobilier archéologique atteste une fréquentation continue du site de la fin du Moustérien à l'époque médiévale. Les préhistoriens espèrent préciser la datation des gravures, pour l'heure induite de comparaisons essentiellement stylistiques, grâce aux sédiments qui oblitèrent, en tout ou partie, certaines d'entre elles. Ils feront, pour cela, intervenir géologues, palynologues, paléontologistes, spécialistes des industries lithiques, osseuses et céramiques…On parle également, à partir des blocs, parfois ornés reposant sur le talus extérieur de la grotte, de reconstituer, autant qu'il sera possible, l'entrée de la caverne.

     Avec l'achat du sanctuaire par le département et les indispensables mesures de protection qui suivront à très courts termes on peut penser que la grotte de Jovelle est désormais sauvée elle qui a bien failli disparaître à jamais… car le massif calcaire qui l'abrite était à nouveau convoité, au tout début des années 80, par des carriers locaux.

 

  Christian-Alain Carcauzon

 

 (1)   Le Fourneau du Diable, prés de Bourdeilles, en 1924. La grotte des Bernous, toujours dans la même commune, en 1927. La grotte de Villars en 1958. En 1984 puis 1986 et 1987 l'auteur de ces lignes devait en outre révéler l'existence des sanctuaires magdaléniens de Fronsac ( Vieux-Mareuil), La  Font-Bargeix (Champeaux et La Chapelle Pommier) et La Croix à Condat sur Trincou.

 

 

 

Pour en savoir plus

 

Ch.Carcauzon «  Découvertes souterraines en Périgord »  Editions Le Roc de Bourzac 1991

 

B et G Delluc avec la collaboration de Ch Carcauzon « La grotte de Jovelle » in «  L'art pariétal archaique en Aquitaine » par B et G Delluc  éditions du CNRS 1992

 


Article ajouté le 2005-09-10


10/09/2005
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