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Duralexique Sedlexique (1)

 

 

DURA LEXIQUE  SED LEXIQUE

 

Où l'on découvre le milieu souterrain

 

 

Abîme : Aux yeux des spéléologues les plus intéressants sont, comme la bêtise…insondables !

 

Argile : Si elle présente des fentes de dessiccation c'est qu'on a affaire à un silicate d'alumine complètement déshydraté. Imperméable à ce drame ce la soif le spéléologue la préfère beaucoup dans cet état qui facilite sa progression : En effet, quand l'une est sérieusement imbibée… l'autre trinque !

 

A.O.C : Abaladé, abisse, abissu, afous, avaloir, abenc, aven, baignon, balma, barranc, barrenc, bétoire, beurne, boaraque, bofia, boitard, bouillidours, bourna, bournigoun, caberno, calaven, carafon, caraven, chourun, cloup, conque, crebot, crô, cro, crouste, croute,  cuzoul, décombe, douts, douix, doux, embuc, emposieux, endouzoir, entonnoir, espéluga, espluga, frusta, garagïas, gobie, gourgas, hoehle, houle, igue, lapiaz, leize, osin, pou,  poye(é), quèbe, quièbo,  rabouillère, ragage, rascle,  roufio, sorgue, scialet, soucis, soubis,  toumple,  traucasse, touron,

 

 

AVEN : Un drôle de z'igue ce gouffre méridional 

 

 

CALCITE : Stalactites et stalagmites, ainsi que colonnes, piliers coulées, ou draperies, sont généralement composées de ce minéral ; les disques, formations cristallines plus rares, ne font pas exception à la règle  bien qu' à tort certains pourraient les croire en vinylite.

 

CAVERNE : Un mythe… qui ne supporte pas la dynamite !

 

CHATIERE : la taille inférieure c'est le trou de souris … après … ça revient pas ! … un trou de mémoire certainement !

 

CHAUVES-SOURIS : L'emploi généralisé, par l'agriculture productiviste, des pesticides et autres insecticides ainsi que le développement du tourisme spéléologique hypothèquent la survie des chiroptères. Confrontées en permanence à ces nuisances, ces aimables mammifères ailés continuent d' y laisser des plumes !

 

CHAUVE-SOURIS (BIS) : Lu dans « L'ami des jardins » ce courrier angoissé d'une certaine Mme Arlette Vitti, 60730 Novillers : « des quantités de chauves-souris ont envahi la toiture de la maison. Elles se glissent sous la tuile faîtière et sortent à la tombée de la nuit. Comment nous en débarrasser ? » Et le bon magazine de répondre : « Ces petits mammifères vivent la nuit. Pour les faire fuir tentez d'éclairer votre grenier dès que le jour tombe et boucher toutes ses issues ( y compris les plus petites !) » Y'en a qui sont tellement bouchés qu'ils mériteraient bien qu'on tente de les faire fuir !

 

 

CHEMINEE : La sagesse populaire prétend qu'il n'y a pas de fumée sans feu ; si cette affirmation recueille l'assentiment d'un trou qui fume c'est qu'il s'agit d'un fumiste ! Le plus souvent, cependant, pour donner le change, il peut chercher à dissimuler la vérité derrière un rideau de fumée. De quoi vous rendre fumasse !

 

 

CLUZEAU : Cluzeau ou cluseau, la cavité artificielle creusée sous le niveau du sol ou excavant les abrupts rocheux, a été dotée d'une appellation plutôt floue issue d'un nom qui, à l'origine, ne désignait sans doute que les grottes naturelles. En dépit de toutes les affirmations légendaires et affabulations auxquelles ils ont servi de supports les souterrains relevant d'une intervention humaine ne dépassent guère, dans le meilleur des cas, quelques dizaines de mètres de développement. Le spéléologue, amateur de déambulations souterraines illimitées, préfère quant à lui s'enfoncer dans l'immensité des cluzeaux de Rouffignac ou de Villars totalisant respectivement 7 et 11 kilomètres de galeries karstiques. L'avaleur de kilomètres attend un nombre élevé d'années à son  compteur pour s'intéresser de plus près à l'archéologie subterranéogérontologique!

 

COLONNE :  Elle est d'un usage littéraire peu recommandé en raison de sa connotation sexuelle phallocratique.

 

CONCRETIONS : En terme de santé il est parfois judicieux de se les faire enlever. A la voûte d'une caverne les prélever est toujours un mauvais calcul.

 

CONDUITE FORCEE :   Au fil du temps il arrive, sous l'effet d'un surcreusement du sol rocheux, qu'une conduite forcée se transforme en galerie en Trou de serrure. Quelle que soit la morphologie du drain les eaux souterraines ne connaissent effectivement qu'un seul régime d'écoulement, celui de la pénitentiaire

 

COUPOLE : S'il suffit d'être reçu sous la coupole pour devenir immortel pourquoi diable déplore-t-on tant de disparitions chez les spéléologues ?

 

COUPOLE (bis) : Avec un si grand nombre de ses adhérents à être passés, un jour ou l'autre, sous la coupole la F.F.S aurait du, depuis des lustres, se transformer en Académie.

 

CRUE : Si jamais elle vous surprend au beau milieu d'une longue galerie surbaissée… vous êtes cuits !

 

DEPOTOIR : Le tri sélectif et les déchetteries n'ont pas que des adeptes ; chez les ruraux on n'est pas près de renoncer aux avantages du Tout à l'abîme. Déverser tout à la fois cadavres d'animaux et ordures ménagères dans un gouffre… n'est-ce pas faire d'une pierre…deux mauvais coups contre l'environnement ?

 

DIACLASE : galerie d'axe vertical beaucoup plus haute que large ; les spéléologues  qui la préfèrent au laminoir méconnaissent l'agrément d'un bon joint (de stratification).

 

DIVERTICULE : Tout commun qu'il soit ce vocable est à usage proprement unique dans la littérature archéologique et spéléologique ; il ne s'emploie qu'à Lascaux pour désigner une courte galerie s'ouvrant dans l'axe de la Salle des Taureaux: le fameux et célèbre Diverticule axial !

 

DOLINE : Pour Eviter la confusion toujours possible  gardez à l'esprit que si la doline présente un relief en creux, la colline, elle, est souvent sans grand relief !

 

EBOULIS : Adoptent généralement la forme conique, plus rarement pyramidale, en aucun cas cylindrique, cubique ou sphérique. Quel manque d'imagination !

 

EXCENTRIQUES : Zazoues dans le boyau.

 

FISTULAIRES : On attribue, aussi, parfois, à ces longues et fines stalactites tubulaires le surnom de « Macaroni ». Comme les lichens, pour l'environnement extérieur, elles sont, fragilité oblige, l'indicateur majeur du bon état de préservation de la caverne. Les scrofulaires, quant à elles, réputées souveraines contre les écrouelles, ne sont pas parvenues à s'imposer dans le langage spéléologique ! Il est vrai que pour combattre la dégradation du milieu souterrain les remèdes phytothérapiques ne sont plus de mise… Il faut dorénavant recourir à la chimiothérapie pour dissoudre les tumeurs cancéreuses développées par tous les clubs inféodés aux DDJS.

 

GALERIE :  A l'extérieur il arrive qu'on l'épate. Sous terre, si elle s'avère particulièrement longue et d'une exploration difficile, elle peut vous scier les pattes !

 

GOURS : Tomber dans l'eau glacée d'un gour risque … de vous Enrhumer réponse A, de vous Engourdir réponse B, de vous mouiller réponse C.

 

GROTTE : A une consonne près on était vraiment… dans la merde !

 

GROTTE : Contrairement aux grottes glaciaires ou magmatiques, toujours en formation, les cavernes relevant d'un creusement karstique ne datent pas d'hier ni même d'avant-hier. La constatation n'est pas dépourvue d'intérêt. En Périgord, et ailleurs, on peut donc légitimement aménager pour une exploitation touristique n'importe quelle cavité naturelle dépourvue de gravure ou peinture paléolithiques et n'ayant jamais été occupée par nos lointains ancêtres de la pierre taillée … sans renoncer, pour autant, à la qualifier de préhistorique , ni commettre, ce faisant , de publicité mensongère !  Ça c'est plutôt une bonne nouvelle !

 

 

GOUFFRE : La spéléologie serait-elle une activité pour masochistes ? Dans combien d'autres disciplines aspire-t-on si vivement à toucher le fond du gouffre ?

 

JOINT : n'oubliez pas de préciser qu'il est de stratification pour lever toute ambiguïté. Surtout si vos accompagnateurs sont les gendarmes spéléos du PGHM d'Oloron

 

KARST:  En surface est aussi asséché que la pensée de Marx

 

KARST (BIS) : Certains, en 1968 et après, qui n'avaient su renoncer, au profit de la grande révolution culturelle prolétarienne, à leurs penchants petits-bourgeois pour la spéléologie, furent taxés de Karstisme-Léninisme, défaut majeur qui leur valu de sérieuses Engelslades.

 

MIETTE : La toponymie spéléologique fait flèche de tout bois ; elle emprunte aux oronymes,  hydronymes,, hagiotoponymes, odonymes locaux… la majorité des appellations des grottes et gouffres périgourdins. Le nom commun de certains animaux domestiques est, aussi, couramment associé à la cavité dans laquelle on précipite leur cadavre. Les trous de l'âne, du cheval, de la vache ou de la chèvre abondent… Dans leur formation, les anthroponymes sont également légion ; ils se retrouvent dans ces « Goule de Jean du Noir »(St Félix de Bourdeilles), « Trou de Sylvaintou » à Condat sur Trincou, « Trou de monsieur samedi» (Monsec) ou autres « Trou de la Cathie » et « Trou de la Guillotte » àPaussac et Saint-Just,  ou encore Trou de la Briquotte (Cherveix-cubas) et Grotte de la Martine à Domme… Sous le causse de Nailhac, près de Hautefort, se développent les galeries titanesques d'une des plus vastes circulations hypogées d'Aquitaine. On y accède depuis leur découverte en 1980  par une grotte dont la dénomination est d'une écriture incertaine puisque des générations successives d'auteurs l'orthographient alternativement ou concomitamment Trou de la Miette ou Trou de la Millette. Miette, prénom courant au XIXème siècle, porté même par une héroïne d'Eugène Leroy, ( la grande Mïette, servante de Puygolfier, dans Le moulin du Frau )  aurait du prévaloir. Cependant, en adoptant dans leurs publications la forme Trou de la millette les inventeurs du réseau semblaient accorder un crédit, discutable, à l'hypothèse étymologique alors en vogue qui voyait dans millette un dérivé de millet, céréale récoltée à l'entour, puis stockée à l'intérieur  des 40 silos de l'étage fossile de la cavité. Depuis quelques années une nouvelle façon d'écrire Miette  paraît vouloir s'imposer ; à la version millette, privée d'un de ses deux L, certains ont cru bon d'ajouter un H, comme dans Milhac (d'Auberoche, de Nontron et d'ailleurs…) arguant d'une restauration de stricte mais fort confuse obédience occitane. Désormais Milhette semble tenir la corde… Tout au moins jusqu'à la survenue d'un autre spécialiste improvisé d'onomastique porteur de nouvelles propositions.   On marque « son » territoire comme on peut !

 

OURS : Ursus Spéléus a disparu depuis longtemps du paysage. Aujourd'hui c'est au tour d' ursus arctos de passer la main…terrassé par une brebis subventionnée détentrice d'une carte d'électeur !

 

PERTE : Souvent douloureuse, cruelle, parfois. Si on l'explore depuis longtemps c'est une perte de connaissance. Dans tous les cas il s'agit de l'extrême amont d'une résurgence.

 

PETROGRAPHIE : Quand un spéléologue lithologie c'est qu'il apprécie le confort de son intérieur douillet… d'autres ne lisent qu'au mois d'août, allongés sur la plage.

 

 

PISOLITHES OU PERLES DES CAVERNES : Dans ses violents exercices physiques, l' amateur de cavernes en lâche si souvent qu'on se demande bien pourquoi, après ses « Perles du facteur » l'humoriste  Périgourdin Jean-Charles n' a pas réuni, dans un ouvrage imprimé sur papier hygiénique, ces « Perles du spéléologue » ?

 

PORCHE : De sa taille, il est bien connu, qu'on ne peut déduire l'importance des galeries souterraines auxquelles il donne accès. L'entrée surbaissée de la Reille ne laisse en rien présager le développement de ce grand réseau hypogé du causse périgourdin . A contrario l'ampleur du porche du Cluzeau de Grellety à Chalagnac désillusionne le spéléologue qui n'a pu pénétrer sur  plus de quelques mètres le méandre étriqué lui succédant. L'habit ne fait pas le moine et il arrive fréquemment à l'explorateur de se faire claquer le porche au nez !

 

PUITS :  Dépité par sa faible profondeur le spéléologue avide de gloire et de renommée est tenté de lui attribuer quelques décamètres supplémentaires en travestissant  ( du latin vestire: vêtement ) la vérité ; la pudeur l'y contraint car, c'est bien connu, cette salope se balade toujours à poil  au sortir dudit puits!

 

REMPLISSAGE :Si l'explorateur souterrain ne l'apprécie guère pour les obstructions qu'il occasionne la littérature spéléologique fait, très souvent, en revanche, un usage immodéré… de ces scories qui vous transforment en un tournemain une simple brochure en livre

 

RESURGENCE : Certainement pas de la connerie… dont on n'a jamais eu à déplorer la perte !

 

RESURGENCE (BIS) :Dans tous les cas il s'agit de l'extrême aval de la perte.

 

RESURGENCE (TER) : Son exploration est confiée à un spécialiste : l'urologue

 

RIVIERES SOUTERRAINES : Des égouts à court terme

 

SIPHON : Pour y piquer une tête faut vraiment être siphonné

 

SOUTERRAINS : l'économie souterraine c'est toujours du travail au noir.

 

STALACTITE : Même jeune elle tombe

 

STALAGMITE : Même vieille elle se dresse

 

TENEBRES : on peut les dissiper si elles ne sont pas très sérieuses.

 

TENEBREUX : au cinéma un beau ténébreux doit savoir évoluer sous les « sunlights «

 

TROGLOPHILES : De l'amour de la caverne à celui, exclusif, de la F.F.S, l'itinéraire affectif du spéléologue c'est véritablement la confusion des sentiments !

 

TROGLOXENES : au sommet de la pyramide des espèces le spéléologue est dépourvu de prédateur…Il faut rester sur ses gardes : on sait qu'un tel déséquilibre a conduit à l'éradication des populations de loups, d'ours et de lynx !

 

TROU QUI FUME : un pétard mouillé qui tient rarement ses promesses

 

TROU  (de mémoire): frappé par la maladie d'Alzheimer le spéléologue baptise uniformément trou toute cavité karstique qu'il explore… quand bien même il s'agit d'une perte, d'un gouffre, d'un aven ou d'une igue, d'une résurgence ou d'une exsurgence, d'un évent…  Dans les formes graves de la maladie l'explorateur souterrain manifeste un intérêt particulier pour les dénominations tautologiques dont l'avatar le plus abouti est certainement le fameux Trou du Cros de Chalagnac.


 

 

 

 

 

 



16/10/2005
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