J'ai épousé…
une descendante de Moctezuma et de Hernan Cortès !
Depuis que les Français ont coupé la tête, en 1793, à ce bon bougre de roi Louis Capet ils seraient, paraît-il victimes d'un syndrome (délire?) nobiliaire exacerbé qui les pousserait à se rechercher des aïeux « sang bleu » !
La généalogie mise dorénavant à la portée de tous ou presque grâce aux immenses ressources d'Internet favorise la traque d'hypothétiques ancêtres au destin fabuleux.
Ces rêves et ces chimères me sont totalement étrangers. Je suis fier de mon patronyme, (un quasi copié-collé de Carcassonne, La maison sur le rocher… et c'est bien pourquoi mon errance s'est achevée sur les hauteurs du plateau d'Argentine), de mes parents et grands parents et particulièrement du petit tailleur de Grand-Brassac qui, ne maîtrisant ni la lecture ni l'écriture a su néanmoins protéger ses enfants de la misère noire qui fut le quotidien de sa jeunesse !
Pour l'anecdote, et parce que j'ai trouvé son paraphe élégant je ne désavouerai pas, cependant, une antique parentèle issue d'un ménage Carcauzou qui fit sous l'ancien régime sa pelote à Saint Crépin de Richemont où le chef de famille exerçait la profession de tabellion royal !
Dans la maison de ma compagne, née Christine Blanc d'un couple corrézien cousinant au bonheur d'une ascendance Argueyrolles, il fut longtemps question de « L'arrière grand mère mexicaine » venue faire souche au château de Marsac, près de Meyssac … dans le lit de son légitime époux Denis Argueyrolles.
Entourée de brumes opaques autant qu'exotiques l'existence de cette trisaïeule qui donna naissance à 18 enfants dont la moitié survécut était, sans doute, promise à la légende et au mythe. J'avais, pour ma part, imaginé que cette union trouvait sa source dans les années soixante du XIXème siècle et qu'elle résultait de l'invasion du Mexique par les troupes de Napoléon III chargées d'asseoir sur un trône bancal d'empereur Maximilien de Habsbourg.
L'hypothèse était erronée. L'historien Paul Argueyrolles, au terme de recherches menées pendant plus de 20 ans vient d'en faire litière ! Son ancêtre Denis avait dès 1830 posé pied en Amérique centrale où 4 ans plus tard cet aventurier épousait Maria-Petra- Paula Suarez y Cabrera qui avait vu le jour en 1817 dans l'hacienda d'Abrego, proche de Zacatecas.(1)
Photo communiquée par Éric Argueyrolles
Maria Pétra, devenue Françoise en 1839, à son arrivée en France, pouvait se prévaloir d'une origine prestigieuse : n'était-elle pas, selon la généalogie établie par Bernardo Del Hoyo Calzado Cabrera la descendante de l'Empereur aztèque Moctezuma et de Hernan Cortès le premier, avant sa mort, ayant confié au second une de ses filles, Tecuihpotzin qui mettra au monde, en 1528 Léonor Cortès Moctezuma ?
Cortès et Moctezuma, les ancêtres de Christine Blanc
Dans sa dernière livraison (N°189 1er trimestre 2009) la revue LEMOUZI publie, sous le titre "Moctezuma et la Xaintrie" une chronique documentée contenant l'arbre généalogique de la famille de mon épouse ; En conséquence elle, la descendante de l'Empereur, comme moi, à titre de prince consort, vous serions extrêmement obligés de nous témoigner désormais le respect qui nous est dû !
(1) Zacatecas est la capitale de l'État de Zacatecas au Mexique, à 100 km au nord de Aguascalientes. Elle est située à 2 450 m d'altitude au fond d'une vallée encaissée, au nord de la Sierra Fría, au pied du Cerro de la Bufa.
En 2005, sa population était de 108 000 habitants.
Son centre historique a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1993.
Son Altesse Christian-Alain Carcauzon, Prince consort le 28/4/2009
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